Voyages d’été..Une obligation sociale à bonifier
- Saoudi El Amalki//
Le désir de voyager pour se ressourcer devient de plus en plus, une obligation pour les familles. L’été est, en fait, la période la plus prisée pour se faire, bien mieux encore que les saisons printanières ou hivernales.
Généralement, les ménages marocains se rendent dans les stations côtières ou les sites de la nature continentale.
Cependant, nombreux sont les estivants du bercail qui se passionnent pour un détour en Espagne ou en Turquie et de moins en moins, en France comme à l’accoutumée, pour des convenances de comportement, venant des deux premières destinations et d’austérité procédurale, concernant la seconde.
Pour cette année, en dépit de la flambée des coûts de la vie et de la pompe, à longueur de quasiment deux ans d’embrasement de prix, des foyers s’entendent à faire leurs valises et s’en vont se détendre, tant bien que mal, dans leurs coins de prédilection.
Comment ces familles s’organisent-elles pour combler leur voeu annuel ? Quels budgets prévoient-elles à leur voyage ? Que préfèrent-elles comme mode d’hébergement ? A quelles tranches estivales fixent-elles leur séjour ? Autant de questions qui les taraudent, bien avant leur escapade hors de leurs lieux de résidence !
A cet égard, il convient de relever que certaines ne se hasardent point dans ce genre de décisions, car elles planifient au préalable leur voyage, à travers des consultations par internet où les propositions pullulent à outrance et, de ce fait, se prononcent bien à l’avance en procédant à la réservation et au règlement de tous leurs dûs.
D’autres continuent à improviser leur voyage, à la dernière minute et ne sont guère à l’abri de mauvaises surprises du genre du fameux « complet » d’hôtel ou de l’« arnaque » de quelques opportunistes de maison de location.
Il faut bien dire que cette tradition selon laquelle les citoyens ont aujourd’hui tendance à s’ingénier voire se sacrifier par tous les moyens pour aller se divertir ailleurs, s’instaure pleinement dans l’esprit des vacanciers.
C’est devenu une privation, encore plus une humiliation de ne pas s’accorder un petit voyage en famille sur les plages du sud, du nord ou de l’oriental, à Agadir, Saïdia ou Martil pour les uns et dans les splendeurs du centre, sur les fraîcheurs des cascades d’Azoud où les cours d’eau d’Ourika, pour les autres.
Il y a juste quelques années, cette pratique était clairsemée et ne concernait que les familles nanties alors que la majeure partie ne s’en souciait nullement. Ce phénomène sociétal serait dû aux mutations profondes qui se sont opérées dans les modes de vue, en rapport avec ce qui se passe un peu partout sur la planète.
A présent, le tourisme national revêt à coup sûr une importance nodale, quoique saisonnière au demeurant, dans le bout du compte pour aussi bien les hôteliers qui s’en frottent les mains que les voyagistes ainsi que les restaurateurs et les commerces divers des villes hôtes des estivants.
Devant ces nouvelles ruades à souhait, sur le tourisme du balnéaire ou celui de la montagne, il est judicieux de se pencher à relever les commodités d’hébergement et de transport au profit des concitoyens qui prennent d’assaut leurs espaces de préférence.
Le droit au voyage n’est plus considéré comme un luxe dont l’apanage se limitait aux familles aisées, mais une nécessité sociale que l’Etat devra tenir en compte, dans ses actions programmatiques !
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