Culture

Université d’été d’Agadir: Amazighité, écologie, gestion de catastrophes et développement territorial

  • Reportage : Saoudi El Amalki/

L’association de l’université d’été d’Agadir a eu le grand mérite de pérenniser son activité de marque chaque année, avec cran et ténacité.

Il est question du fameux congrès scientifique mondial de haute portée civilisationnelle qui draine un contingent d’éminents intervenants de l’univers des multiples et diverses Sciences.

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Les initiateurs de cette structure associative dynamique et hautement appréciée au sein de la communauté de la pensée et la force de proposition, ont chois cette année, un thème de contemporanéité et de pertinence avérées  dont l’intitulé impressionnait les invités et les participants de tous bords, en l’occurrence : « Amazighité, écologie, gestion des calamités et développement territorial ».

La thématique savamment et pertinemment articulée a attiré une pléiade de contributeurs de haut renom à l’échelle nationale et internationale.

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De prime abord, en séance préambulaire, Rachid Hahi, président de l’association de l’université d’été,  a tenu à mettre en exergue les visées de cette manche du congrès qui se tient sur filigrane du séisme du Haut-Atlas et de ce fait, elle aura certainement focalisé la réflexion de l’après- cataclysme dont l’impact sur les populations et les chercheurs ne cesse de se faire valoir, en matière de l’appréciation et l’émotion que la catastrophe eut bien suscitées en perspective.

Pour conclure, il ne manqua pas de rendre un vibrant hommage à tout ce beau monde qui anime les différents panels et les partenaires qui ont concouru à la réussite de ce colloque de dimension à la fois cognitive et humaniste. Le représentant de la commune urbaine de la ville s’est beaucoup félicité de la constance de l’association organisatrice et la subtilité de la thématique, tout en se montrant, au nom du conseil communal, réactif et répondant à cet activisme dont fait montre l’université d’été sur la scène de la méditation de maturation et de prodigalité.

Après quoi, durant quatre jours d’affilée, on eut droit à une séance inaugurale, suivie de cinq séances scientifiques et une conférence de thème, animées par d’illustres enseignants-chercheurs sur divers volets de la Science et du Savoir.

Ces communications sont marquées dans leur globalité, des approches  aussi  diversifiées que profondes sur l’analyse,  le discernement et la synthèse répondant au thème proposé et défrichant ses variantes  escomptées.

Il convient également d’avancer que ces pertinentes allocutions, suggérées par ce parterre des intellectuels, des experts, des académiciens et acteurs de la société civile, à  l’hôtel de ville, Brahim Radi, furent enrichie par l’assistance à travers des réactions de haute importance, ce qui a donné à ce congrès une proportion de partage et dialogue.

Pendant plus de quatre décennies, cette structure active, consacrée corps et esprit, à la cause de l’Amazighité mais aussi les questions majeure qui taraudent l’intelligentsia dans la Nation, s’est attelée à impulser ce mouvement culturel et identitaire, avec persévérance et détermination.

Sous la thématique centrale perpétuelle : « l’Unicité dans la Diversité », la structure associative a le mérite de réunir une multitude d’experts de l’élite nationale autour des questions de la pluralité des expressions linguistique et culturelle qui constituent les piédestaux de la richesse  marocaine, à travers le temps.

Tout au long de l’éloquent parcours, le débat serein et fécond, parfois âpre et tendu, ambitionnait sans ambages, de réitérer   la nécessité de reconnaître à l’Etre Marocain son droit inéluctable de narrer ses émotions et de ressentir, à pleins poumons, l’air de son essence, au sein de la terre de la naissance.

C’est facile à dire aujourd’hui, mais ce n’était pas aussi aisé de se hasarder à le faire, il y a plus de quarante ans où les résistances et les appréhensions battaient encore le plein, face à l’émancipation de l’amazighité. Cette lutte acharnée qui n’était pas du tout un luxe de salon ou encore un confort de cérémonial, tel que certains resquilleurs  de la dernière pluie, tentent de le faire, en sortant, à présent, de leur tanière.

Mais, ce combat farouche  relève avant tout de la conviction et du volontarisme de ceux qui y ont profondément cru, à un moment crucial du processus. L’association de l’université d’été fut, parmi tant d’autres, de cette panoplie de la vague militante qui s’y était mise, en âme et conscience, sans verser, pour autant, dans le discours alarmiste ni nihiliste.

Depuis ses débuts ardus et ardents, elle a toujours prôné l’attitude responsable et posée, au cœur d’une grande ébauche certes, rude et complexe, mais claire et noble. Son précieux palmarès, marqué de recueils et d’ouvrages de haute valeur, faisait d’elle un référentiel de qualité aussi bien revendicative qu’académique que scientifique.

Le plaidoyer habile dont elle a souvent fait montre a, sans doute, servi quelques part, dans l’évolution de la langue amazighe vers son ultime phase d’officialisation.

Quoique avancée dans son itinéraire fervent et laborieux, cette étape de l’institutionnalisation dans la loi suprême ne serait jamais une fin en soi, puisqu’elle est  tributaire de la mise en pratique au quotidien. C’est pourquoi, l’université d’été d’Agadir est loin de se mettre au repos.

Elle convie pour ce faire, à partir du sujet, en vue de poursuivre l’échange et le débat sur l’exercice vital et pérenne de l’amazighité. On ne peut alors que saluer très vivement cette régularité, cette persévérance mais surtout cette acception tolérante des pensées de tout acabit !

          

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