Une voix amazighe en lumière: Anazha Abakrim célébrée au Carnaval International du Théâtre de Tiznit

Dans une initiative empreinte de reconnaissance et de valorisation du patrimoine, l’Association Communication pour la Culture et le Théâtre de Tiznit consacre la septième édition du Carnaval International du Théâtre à la poétesse amazighe Anazha Abakrim, en hommage à son parcours artistique et pédagogique exemplaire et à son rôle déterminant dans la promotion de la culture amazighe à travers le verbe, la musique et l’action citoyenne.

Le choix de ce nom pour incarner l’édition 2025 ne relève pas du hasard: il s’agit d’un acte fort mettant en valeur une voix poétique féminine, amazighe et engagée. Anazha Abakrim a su marier les mots et l’engagement social, devenant une figure de référence pour les femmes de sa région et au-delà. Son écriture, sensible et percutante, est porteuse de sens, de mémoire et d’espoir.

Née à Tiznit, Anazha Abakrim est enseignante d’anglais, militante associative et femme politique.

Elle publie en 2012 son recueil « Isni », qui marque une étape importante dans la poésie amazighe contemporaine. Représentante du Maroc lors de la COP22, elle illustre par son parcours une femme plurielle, à la fois poétesse, éducatrice et porte-voix de son territoire.

Son engagement en faveur de l’éducation et de l’enfance se manifeste également par la création de chants pédagogiques bilingues, véhiculant des valeurs universelles et renforçant l’attachement à la langue et à la culture amazighes.

Elle est reconnue à l’international, notamment par la Société des Auteurs et Compositeurs de Paris, et a dirigé plusieurs projets artistiques marquants tels que « Tiznit Titritt » et « Aman Iman N Toudrt ».

Au-delà du monde artistique, Anazha Abakrim est active dans la sphère publique. Elle a présidé la Commission du Développement Humain, des Affaires Sociales et Culturelles de la commune de Tiznit, et siège actuellement au Parlement marocain, incarnant une voix féminine influente dans les débats autour de la culture, de l’éducation et des droits sociaux.

En choisissant d’associer son nom à cette édition du carnaval, l’Association souligne l’importance du patrimoine immatériel, et du rôle des femmes dans la transmission artistique et identitaire.

Ce geste incite la jeunesse à redécouvrir ses racines culturelles et à puiser dans les parcours inspirants comme celui d’Abakrim, les clés de l’émancipation et de l’expression libre.