Société

Splendeurs et symboles : Exposition des ornements de la femme Amazighe à Ait Ben Haddou.

Au cœur du Ksar des Ait Ben Haddou à Warzazat, véritable joyau du sud-est Marocain, se prépare un évènement culturel  d’une importance majeure : l’exposition « ornement de la femme Amazighe »,  à la maison du patrimoine oral connu sous le nom ‘ Tigmi n’wawal’. Cette exposition mettra en lumière l’héritage riche et diversifié de la culture Amazighe au Maroc.

Sous la direction éclairée de Mme Mouna Loubna, directrice du projet, une équipe de chercheurs composée de  Mme  Laurence Haxaire, Camille Girard, Ilham Fouwad, Safia Azedine, khadija Imandou et Azizi Abdallah ; s’attèle à préparer cet évènement qui promet de plonger les visiteurs dans l’univers fascinant des ornements traditionnels portés par les femmes Amazighes à travers les âges.

L’exposition prévue pour le mois d’octobre 2024, sera l’occasion de découvrir et d’apprécier la symbolique profonde des bijoux, des textiles et des accessoires qui ont orné les femmes Amazighes, incarnant à la fois leur identité, leur statut social et leur connexion intime avec leur culture et leur environnement.

Cette équipe de chercheurs s’est rendu à Tiznit le lundi 22  Avril 2024 au début de leur voyage de recherche et de découverte, dans le village d’ El Maader Al- Kabir en périphérie de la ville. l’équipe a été impressionnée après avoir découvert les secrets de la fabrication de l’argent par une artisane bijoutière traditionnelle Mme Amina kharboucha, héritière du métier de son père, enseigne  son savoir-faire à son mari  et à sa sœur. Ils fondent ensemble une coopérative pour valoriser  ce métier. L’équipe a vécu les différentes étapes de fabrication des bijoux : de la découpe au façonnage et à la décoration, dans des formes connues telles que les disques, les bagues, les colliers et les diadèmes ; avec le mari soutenant fermement sa femme dans cette entreprise.

Splendeurs et symboles : Exposition des ornements de la femme Amazighe à Ait Ben Haddou. - Agadir Aujourd'hui

 Chez Fatima Baazi à Tiznit, l’équipe a eu une idée sur les costumes traditionnels de la femme Amazighe Tizniti dans ses diversités ; qui sont souvent caractérisées souvent par des vives couleurs, des broderies élaborées et des bijoux ornés en argent ou en corail. Ces styles peuvent varier en fonction des régions de la communauté Amazighe de Tiznit.

Splendeurs et symboles : Exposition des ornements de la femme Amazighe à Ait Ben Haddou. - Agadir Aujourd'hui

Au complexe de l’industrie traditionnelle et artisanale pour la vente des produits en argent, à la grande place du Méchouar, au centre ville de tiznit , Mme Mouna Loubna et son équipe ont découvert quelques techniques de fabrication de l’argent. L’artisan traditionnel, Arkhaoui Abdelhak, président de l’association Timizart pour l’argent et président de la chambre de l’industrie artisanale Souss-Massa, leur a donné un aperçu sur son parcours dans le domaine, mêlant études et apprentissage de la bijouterie auprès de son père, ainsi que sa participation à des expositions nationales et internationales et l’échange d’expériences dans ce domaine .

Concernant la commercialisation des bijoux, M. Arkhaoui a affirmé que la culture de posséder des bijoux en argent est répandue dans la société Amazighe Soussi , notamment à Tiznit, et qu’elle doit être, précise-t-il, dans les rituels de mariage, des festivités… De plus, les étrangers, ajoute-t-il, sont toujours en quête d’achat des bijoux anciens, ainsi que les visiteurs de la ville, surtout dans les célébrations des festivités du festival de Timizart d’argent, qui achètent en fonction de leurs gouts.

Abdelhak Arkhaoui, a aussi précisé aux chercheurs que Tiznit  se distingue des techniques de filigrane en argent, d’émaillage sur verre et de tous type de gravure Arabe, Africaine et Amazighe. Ce sont les mêmes techniques utilisées mondialement dans la fabrication d’objets tels que les disques, les bagues, les colliers et les diadèmes., affirme-t-il

Ces techniques, souligne Arkhaoui, ne peuvent être maitrisées que par l’artisan bijoutier Tizniti, qui est fier de régner sur l’art de la bijouterie en argent au Maroc. Pour le développement de ce secteur , Arkhaoui a insisté sur la nécessité de mettre la matière première à la disposition des artisans pour préserver cet héritage  et ce patrimoine immatériel , en encourageant aussi les jeunes à pratiquer ce métier , ainsi que les acteurs du secteur à le développer en se basant sur notre culture, nos traditions et nos spécificités.

  ET la découverte continue vers les tribus des Ida ou Samlal ,  Ida ougnidif, Ida ounidif et Ida oukanssous , une palette fascinante à explorer ( à suivre).

          

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