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Sous- Massa : « Salon Alieutis » : Marginalisation des médias Régionaux .
La marginalisation des médias régionaux à Souss-Massa, notamment lors du Salon « Alieutis », soulève des questions cruciales sur la justice médiatique et l’efficacité de la coordination entre les principaux acteurs de la presse régionale. Cette situation met également en lumière le manque de reconnaissance du statut des correspondants journalistes des différentes villes de la région, telles que Taroudant, Agadir, Tiznit, Inezgane, Chtouka Aït Baha et Tata. Ces journalistes, pourtant engagés dans la couverture des réalités locales, se retrouvent souvent relégués à un rôle secondaire, avec un accès limité aux événements d’envergure nationale et régionale.
L’absence de coordination entre les deux syndicats de presse et le club de presse régional contribue à cette marginalisation. Bien qu’ils partagent la mission de défendre les intérêts des médias locaux, leur manque de concertation affaiblit leur influence collective. Sans une action coordonnée, les opportunités de participation à des événements majeurs, comme le Salon « Alieutis », sont manquées ou sous-exploitées, réduisant ainsi la visibilité des médias régionaux.
Lorsque ces entités ne travaillent pas ensemble, leurs efforts restent dispersés et inefficaces. Une meilleure collaboration permettrait pourtant de garantir une couverture médiatique plus équitable, en s’appuyant sur une stratégie commune de plaidoyer auprès des organisateurs d’événements, des autorités locales et nationales. Cette synergie renforcerait leur capacité à revendiquer un espace médiatique plus juste et à assurer une représentation équilibrée des différentes composantes de la région.
En plus du manque de coordination, un autre facteur aggrave la marginalisation des médias régionaux : la non-reconnaissance du statut des correspondants journalistes des villes de Taroudant, Agadir, Tiznit, Inezgane, Chtouka Aït Baha et Tata. Ces journalistes jouent un rôle clé dans la transmission des réalités locales, mais sont souvent considérés comme des relais secondaires par rapport aux médias nationaux. Le report de leur participation au Salon « Alieutis » au lendemain de l’ouverture, au profit des médias centraux bénéficiant d’une couverture exclusive, illustre cette inégalité flagrante.
Cette approche va à l’encontre des principes de la régionalisation avancée. Les médias régionaux ne sont pas de simples supports de communication locaux, mais bien des acteurs essentiels du développement territorial. Leur exclusion systématique des événements majeurs limite la diversité des voix et empêche une couverture plus représentative des réalités socio-économiques de la région.
Pour remédier à cette marginalisation, il est impératif que les syndicats de presse et le club de presse régional travaillent ensemble afin de :
Revendiquer un statut officiel et une reconnaissance accrue des correspondants régionaux, en plaidant pour leur inclusion systématique dans les couvertures médiatiques d’événements d’envergure.
Élaborer une stratégie de plaidoyer unifiée pour négocier une meilleure représentation des médias régionaux auprès des organisateurs d’événements et des instances gouvernementales.
Mettre en place des formations et des ateliers de renforcement des capacités pour améliorer la qualité des reportages et accroître la crédibilité des médias régionaux.
Instaurer un mécanisme de suivi et d’évaluation de la couverture médiatique régionale, afin de mesurer les progrès réalisés en matière d’équité et d’inclusion des journalistes locaux.
Toute tentative de marginalisation des médias régionaux traduit une vision dépassée du secteur de l’information et de la communication, qui ne tient pas compte de leur rôle fondamentale dans le développement démocratique et territorial. Le défi actuel ne réside pas uniquement dans la centralisation des médias, mais dans la nécessité de bâtir un modèle plus participatif, ou les journalistes locaux sont pleinement intégrés à la dynamique nationale.
Il est temps que les correspondants journalistes de Taroudant, Agadir, Tiznit, Inezgane, chtouka Ait Baha et Tata soient pleinement reconnus et intégrés dans les événements d’importance nationale et régionale. Cette reconnaissances n’est pas privilège, mais un droit essentiel pour garantir un écosystème médiatique diversifié et équilibré.
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