Société

Séisme : L’appel pressant de l’ancien commandant de l’OTAN à l’Occident pour la reconstruction et la sécurité du Maroc.

  • Par Zakariya Bellahrach //

Dans un article publié par le Financial Times, l’écrivain Richard Shirreff, ancien commandant suprême adjoint de l’OTAN, a plaidé en faveur de la nécessité pour l’Occident de soutenir la reconstruction du Maroc à la suite du tremblement de terre dévastateur qui a récemment frappé ce pays. Il a souligné que la sécurité de l’Occident est étroitement liée à la reconstruction de ce qui a été ravagé par ce séisme.

L’auteur a décrit cet engagement de reconstruction, après un tremblement de terre ayant entraîné la perte de près de 3 000 vies, comme à la fois ambitieuse et indispensable. Le Maroc, avec sa population de 37 millions d’habitants, joue un rôle crucial dans le développement du continent africain et représente une zone de stabilité en elle-même.

Il a également noté que bien que les catastrophes à grande échelle comme les tremblements de terre soient imprévisibles, il est essentiel d’atténuer leurs effets autant que possible. Cependant, l’auteur a mis en évidence le fait qu’il existe également des menaces prévisibles pour la sécurité de l’Occident, comme en témoigne la guerre en Ukraine. Il a insisté sur le fait que l’Europe ne peut pas se permettre de rester passive face à de telles menaces et que l’équilibre des pouvoirs ne peut pas être préservé par la seule force militaire.

L’auteur a proposé que l’Occident devrait s’engager dans des partenariats stratégiques visant à anticiper et à prévenir les conflits plutôt que de simplement repousser les frontières de l’Europe. Il a souligné l’importance du renseignement prédictif pour identifier les zones instables susceptibles de sombrer dans le chaos et pour armer les alliés afin de contenir ces menaces.

En outre, l’auteur a évoqué la situation dans la région du Sahel et du Sahara, qui est actuellement la région la plus instable du monde. Il a mis en garde contre le risque de dégradation de la situation si l’Occident ne prend pas au sérieux les alliés régionaux comme le Maroc.

L’auteur a également souligné le rôle de ces conditions dans les migrations, avec environ 4,2 millions de personnes déplacées dans la région du Sahel. Il a mis en avant le rôle des réseaux criminels qui entravent le développement de la région, notamment dans des domaines tels que la lutte contre le changement climatique, l’éducation, le commerce, la réforme des institutions politiques, ainsi que l’inclusion des femmes et des minorités religieuses et ethniques.

Pour l’auteur, il est essentiel de maintenir un soutien continu et une communication diplomatique constante, mais cela doit s’accompagner d’un véritable engagement des partenaires locaux pour un changement durable.

Enfin, l’auteur a souligné l’importance du Maroc en tant qu’allié stratégique, mettant en avant son rôle dans la lutte contre le terrorisme, la gestion de l’immigration, la médiation des conflits régionaux, et son rôle économique en tant qu’investisseur majeur sur le continent africain.

L’auteur a conclu en appelant à une collaboration étroite avec le Maroc et à une compréhension approfondie des complexités de la région, tout en soulignant que l’avenir de cette région dépend de ses habitants et de leurs responsabilités. Il a averti que l’Occident ne peut réussir dans la région du Sahel sans le soutien et le leadership de ses alliés locaux. En fin de compte, l’auteur a plaidé en faveur de la reconnaissance mutuelle de l’importance des Européens et des Africains dans la recherche de la sécurité internationale.

  • maglor.fr
          

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