Rififi au sein des cafés et restaurants..Le malaise monte d’un cran
- Saoudi El Amalki //
Les cafetiers et les restaurateurs vivent le calvaire et vomissent leur désarroi, un peu partout dans le territoire national.
Environs le tiers des patrons compte mettre les clés sous le paillasson, face à la conjoncture qui les accule de plus en plus, à la banqueroute.
Quoique les chiffres ne soient pas fiables quant au nombre exact de restaurants et cafés en perte de vitesse, il y a lieu de s’inquiéter pour leur situation qui ne fait qu’empirer au fil du temps.
A croire leur fédération nationale, l’état désastreux est dû essentiellement à la flambée, à des cadences galopantes depuis des lustres, des produits de la consommation qui tendent à leur faire vivre le martyr.
De surcroît, la profusion des tourmentes causées par les pressions tant fiscales que sociales qu’exercent les communes territoriales et les caisses de sécurité, ne leur facilite guère la tâche pour joindre les deux bouts.
De même, les cafés mobiles qui pullulent à des rythmes effrénés, à une concurrence qu’ils jugent éperdument déloyale, mettent en péril leur survivance.
En fait, nombre de propriétaires de cafés et restaurants ne savent plus à quel saint se vouer et font appel aux décideurs concernés, notamment la ministre de l’économie et celui du commerce, afin de verser des requêtes auxquelles ils ne trouvent nullement de solutions.
Une réelle problématique qui secoue brutalement ce domaine en dégradation sociale.
Il faut bien dire que les employés dont regorge ce métier, déjà sous-payé et peu sécurisé, sont sous la menace du congédiement à tous les moments, puisque les propriétaires ne parviennent pas à redresser les mâts de leur embarcation qui prend l’eau de toutes parts et s’en trouvent dans l’obligation de se passer de leur personnel.
Devant cet état de fait, l’Exécutif devra intervenir en vue de sauver cette occupation en chute libre, surtout les tout petits commerces agonisants et les familles s’y rapportant, à travers un dialogue sérieux avec les représentants du secteur et une nette écoute à leurs doléances.
Il est constaté que ce domaine pèche par une certaine anarchie qu’il va falloir éradiquer par le biais des mesures adéquates en parfaite consultation avec les parties régionales à savoir les chambres professionnelles et les divers départements compétents.
Aujourd’hui, il faudra bien reconnaître que les cafés et les restaurants occupent une place incontournable dans la vie au quotidien de la société marocaine et il serait du devoir de l’Etat, par le truchement d’institutions ad hoc de s’y pencher pour de bon, pour dans le but de les préserver et protéger ses personnels et les ménages de la déperdition.
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