Rencontre avec la DG de l’ANDZOA..Un secteur nécessitant audace et rigueur

• Saoudi El Amalki //

Le Club Régional de la Presse d’Agadir-Souss Massa a organisé récemment, une rencontre médiatique avec Latifa El Yaacoubi, Directrice Générale de l’Agence Nationale des Zones des Oasis et de l’Arganier (ANDZOA).

Cette entrevue à laquelle a assisté une centaine de journalistes, d’élus et d’acteurs associatifs, fut amorcée par une présentation exhaustive de l’invitée de choix ayant fait montre, tout au long de son exposé, d’une maîtrise hors pair de ses diverses méandres.

De prime abord, elle consacrait la part du lion de son exposé aux trois grandes orientations stratégiques de sa mission étalée sur les cinq régions.

Sa feuille de route repose donc sur le relèvement de la capacité d’accoutumance et d’accommodation de domaines territoriaux et d’écosystèmes à confronter les changements climatiques, sur l’amélioration du bien-être de société des résidents dans les milieux citadin et rural et sur la diversification de l’économie des zones d’intervention en vue de les ériger en pôles concurrentiels et en secteurs à fortes plus-values.

Chiffres et statistiques à l’appui, l’oratrice, usant d’un discours fluide et persuasif, faisait part de son bilan à ce propos, tout en se félicitant d’avoir pu réaliser un net progrès, reflétant l’état ascendant des indicateurs du développement humain et le recul notoire en moyenne du taux de pauvreté, tout en notant la progression de celui du désenclavement et de dotation en eau potable et électricité des dotations en zone campagnarde.

De surcroît, l’intervenante faisait part de la contribution de l’Agence, au côté d’autres secteurs, dans la tâche de soutien à la scolarisation en milieu rural, de création d’opportunités de postes de travail, la lutte contre l’analphabétisme et la mobilisation des associés tant à l’échelon national que régional, tout en participant au rehaussement des investissements publics, à travers le partenariat, le développement rural ou la coopération internationale.

Au début de son allocution détaillée, la Directrice avait en fait, déjà annoncé la couleur par le fait qu’elle se dotait de l’approche méthodique anticipée avant même de mettre en œuvre sa stratégie triennale, puisque l’Agence s’est focalisée sur l’appropriation des études de diagnostic en amont du domaine, de délimitation des zones prioritaires d’intervention, de collecte de fond national et mondial, de suivi des niveaux de l’influence climatique et d’accompagnement d’appui de développement des domaines en état de précarité et d’affectation par les effets climatiques.

Dans ce sens, elle a identifié les domaines d’intervention de l’Agence en zones précaires des 5 régions, 16 provinces et 416 communes territoriales, sachant que l’espace d’intervention atteint 15% de la population du royaume, atteignant 5 millions de personnes, dans une vaste superficie territoriale abritant deux réserves vitales reconnues par l’UNESCO en 1998 et le domaine vital des oasis en 2000.

S’agissant de l’arganier, elle confiait avec toute la témérité déontologique qu’on lui connaît, que la matière souffre de rareté et de pénurie à cause des « médiateurs », aux détriment des femmes évoluant dans les coopératives.

Il est grand temps de faire face à cette spéculation qui porte préjudice à la filière et l’image de marque de notre pays, conclue-t-elle.

Il faut bien dire enfin, que cette rencontre a connu un succès éclatant au niveau de l’affluence, de l’échange franc ainsi que la communication de la Directrice pertinente et instructive.