
Pourquoi Tafssut n Imazighn à Marrekech 20 Avril 2025?..
Le militantisme a été, et demeure, un choix pour toutes les entités libres s’opposant à l’oppression sous toutes ses formes.
Sur cette voie s’est engagée la lutte du peuple amazigh, s’appuyant sur un discours démocratique et libérateur qui rejette la tutelle sur les individus et les groupes, et s’oppose à toutes les formes d’aliénation intellectuelle et identitaire.
Elle refuse la confiscation du droit d’exprimer soi-même, son identité et sa position.
Le discours amazigh est une lutte pour une société qui accueille tout le monde, où chacun peut trouver sa place comme il le souhaite, une société tolérante et coexistante, pluraliste, qui croit en le droit de l’autre à exister.
Sur cette base, le discours du mouvement amazigh est adressé aux Amazigh eux-mêmes, qui ont été victimes d’aliénation identitaire à travers les mécanismes d’assujettissement et de contrôle utilisés par l’État.
Dans le même temps, il s’agit d’un discours critique à l’égard de ceux qui ont une vision unique, croyant que leur pensée est la seule correcte.
Ainsi, le discours aspire à des objectifs humanitaires nobles au service de la société dans son ensemble, émanant d’une conscience éthique amazighe et principielle.
Ce qui le rend fort et résistant, c’est qu’il est indépendant de tout discours partisan électoral, restant éloigné de toute proposition étroitement opportuniste.
Le discours amazigh reste actif et en marche tant que l’État n’a pas encore assumé ses responsabilités envers l’amazighité dans divers domaines, tels que l’éducation, la justice, l’administration et les institutions publiques et privées.
Cela inclut également le retard et les dépassements dans la reconstruction des zones touchées par le tremblement de terre d’Adrar N Dren (Haut Atlas, Taroudant, Chichaoua…) ainsi que la persistance de l’absence des conditions minimales de vie décente dans des secteurs vitaux comme la santé et le logement, sans oublier la faiblesse des infrastructures et des services de base dans les zones à terrain difficile.
De plus, il y a l’atteinte flagrante au droit à l’expression et aux libertés individuelles, démontrée par la poursuite des détentions politiques qui ont frappé les prisonniers du Hirak du Rif, ainsi que ceux du tremblement de terre du Haut Atlas, les prisonniers d’opinion et le mouvement culturel amazigh.
Il faut également rappeler l’assassinat politique dont a été victime le martyr de la cause, Omar Khalk.
Par ailleurs, les violations de l’État se manifestent également dans les politiques d’expropriation et d’accaparement des terres collectives, la création de réserves, l’exploitation des ressources naturelles, la hausse des prix et la diminution du pouvoir d’achat, et le renforcement d’une culture de rente au sein des institutions…
Au regard de toutes ces données, il est devenu nécessaire pour les Amazigh de reprendre leur lutte pour leurs droits légitimes.
Cela sera activé lors de la marche de Tafsut à Marrakech le 20 avril 2025, en tant qu’action de protestation légitime contre les différentes violations visant l’homme amazigh, et pour affirmer que cette étape demeure ancrée dans la mémoire collective du peuple amazigh.

Suivez nos dernières actualités sur Google News