Portrait d’Agadir: Mohamed Charef, la migration veineuse
- Saoudi El Amalki //
De quel bois se chauffe Dr Mohamed Charef ?
A le voir si longtemps se préoccuper des phénomènes et des questions de l’Homme et de la Nature, on a plutôt envie de le situer parmi les combattants en verve pour les bonnes causes de l’Humanité !
Une personnalité de l’érudition et de la militance dans le sens noble du terme à travers son panache et sa résilience, tout au long de pas moins de quasiment un demi siècle.
Natif du patelin oriental de Guercif et détenteur avéré du doctorat en géographie de l’aménagement de l’université de Poitiers ensuite du doctorat en sciences de l’université Libre de Bruxelles, il s’engage très tôt dans un militantisme total des droits humains et des diasporas universels.
De fil en aiguille, il est convié à se produire dans nombre d’universités étrangères et s’érige en expert et consultant des questions migratoires au Fonds des Nations Unies pour la population, le conseil de l’Europe, la division de la population des Nations Unies, le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
Rubis sur l’ongle, il brille constamment par la rigueur, le tact et le sens de l’exactitude dans tout ce qu’il opère et entreprend au point de devenir un modèle de maestria du labeur dans les règles de l’art.
Charef adule le travail performant et parfait, se conduit à merveille avec son entourage pluriel avec lequel il partage ses aspirations au service des causes suprêmes, sans relâche ni fioriture. Il ne cesse pas de travailler telle l’abeille dans sa ruche sécrétant du miel, à longueur de journée.
Le poète français du 19ème siècle, Arthur Rimbaud eut dans ce sens une citation romantique, à propos du travail : « La vie fleurit par le travail ! ». Cette litote conviendra parfaitement à cet académicien expert-urbaniste dans le domaine des migrations, de la mobilité des populations et de l’aménagement urbain.
Humble, lucide et cordial, Dr Mohamed Charef s’est lancé corps et âme dans l’édition, en ornant l’espace bibliothécaire aussi bien national que planétaire par de précieux ouvrages sur cet univers intarissable qu’est la migration, notamment « La circulation migratoire marocaine, un pont entre deux rives », « Grands traits et impacts des transports sur la mondialisation de l’émigration marocaine », « Un aspect méconnu des vieux émigrés-immigrés : la transnationalisation », « Les flux migratoires et la protection des réfugiés au Maroc : perspectives et défis », «Migrations au féminin », « Migrants acteurs de Développement local : perspectives et limites », « Le Migrant marocain, acteur d’intégration économico-socio-spatiale du Maroc au-delà des frontières »…
Président de la commission régional des droits de l’homme (CRDH) du Souss Massa, il s’y met depuis des lustres, avec le même panache et se montre ouvert à toutes les sensibilité, sans nulle restriction ni ostracisme, incarnant une ouverture hors pair pour un débat responsable et édifiant au grand service de la culture des droits humains.
A cet égard, il enrichit ce large éventail sociétal par des activités à la fois anticipatives et mobilisatrices autour des questions de cet aspect universel..
En guise de reconnaissance et de considération de ce panthéon des migrations et des droits humains, on lui dédiera une gerbe de Tilleuls, d’Hortensias et de Lilas, tout en lui exprimant de l’admiration de ce qu’il fait de bon, de beau et de bien pour ces causes humanistes, à travers ce petit extrait du poème de Paul Verlaine chanté par Léo Ferré :
Chanson d’Automne
Les sanglots longs
Des violons
De l’automne
Blesse mon cœur
D’une langueur
Monotone
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