Portrait d’Agadir: Limam Djimi, l’artiste débonnaire
- Saoudi El Amalki
Généralement, les artistes se contentent de tisser les magnificences de leurs œuvres quand ils sont en béatitude et de vomir les rancœurs de leurs colères lorsqu’ils sont en désagrément.
Rares sont les pairs qui vont au-delà de leur félicité intrinsèque pour se préoccuper de la situation de l’art et des conditions de leurs compères.
Très rare ! Assurément, Limam Jimi fait parie de cette trempe qui produit du bel art, mais également du bel égard envers l’entourage auquel il rend service sans compter, sur la tribune à plaidoiries pour la cause des arts plastiques, toutes formes confondues.
Limam s’approprie une touche de traitement artistique intensément différentielle où la recherche rupestre trône avec faste, aussi bien dans le matériau mis à contribution que le concept optionnel de l’ouvrage.
Pour ce faire, il s’en va tel un troubadour itinérant, dénicher ses trouvailles d’art dans les méandres sinueux et accidentés de la zone austère d’Assa, en vue de reconstituer la vie d’antan bourrée d’histoires et de cultures.
Originaire affable des provinces du sud et fortement façonné par la tradition chevaleresque ancestrale, Limam ne se suffit jamais de peindre exclusivement par vocation, mais il s’y met à fond pour en découdre les valeurs vertueuses auxquelles il s’identifie aux tréfonds de ses tripes.
A longueur de journée, il ne cesse de distribuer le sourire cordial aux citoyens et répandre l’amour dans son fief de la Gauche dont il s’imprègne à volonté avec ses compagnons de lutte, sans pour autant verser dans le sectarisme ni l’exclusion.
Il est constamment l’ami de tous et le bien-aimé de tous ses collègues de l’art plastique qu’il adule et chérit à merveille au point qu’ils lui font confiance et qu’ils lui dédient l’honneur de les représenter sur la scène tributionnelle.
A aucun moment, il ne les déçoit ni faillit à ses engagements au service de cet art noble qui l’anime jusqu’aux entrailles. Limam se veut un combattant farouche pour la bonne cause, un vaillant prêcheur pour la bonhomie solidaire et un éminent adepte pour le relationnel humaniste.
Il peint avec le cœur et la raison, en criant haut et fort, la justice pour tous et décriant à mort, la disparité sociale et la torture humaine.
En somptueux et vivant artiste, Limam se démarque de la fadeur, se détache de la médiocrité et se dissocie de la perfidie, plaçant l’intérêt général au-dessus de toute autre considération et mettant le bonheur d’autrui au devant de ses aspirations au quotidien.
Un modèle hors pair d’affabilité et un bel exemple de chevalerie qui animent un artiste, sans nul reproche ! Limam Jimi est grand aux yeux des autres, parce qu’il est affable et débonnaire, se plaît à se rendre utile et se bat pour semer le Bon, le Bien et le Beau, comme disait un jour Voltaire, dans son recueil ( les pensées philosophiques, 1862 ), « Ce qui est nécessaire à tout homme en place, c’est l’affabilité.
Il ne doit laisser personne sortir de sa présence. Il doit se rendre agréable à tous ceux qui l’approchent. On ne peut faire du bien à tout moment, mais on peut toujours dire des choses qui plaisent ! ».
C’est ce que fait parfaitement Limam Jimi, chaque jour…
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