Portrait d’Agadir: Karim Achengli, la force tranquille
Saoudi El Amalki
Par la présente, on évoque laconiquement le parcours panoptique d’un homme qui émerge du lot par sa profonde philanthropie.
Bachir Ahechmoud puisque, c’est de lui qu’il s’agit, a roulé sa bosse, des décennies durant, au sein d’une constituante active de la société qu’est la frange des commerçants, à défendre à cor et à cri, sa cause légitime, au point de s’ériger en sa voix fracassante, sur l’autel du plaidoyer tant régional que national. Sa longévité vital à la chambre de commerce, d’industrie et des services, auprès des générations de ténors de ce secteur cardinal, témoigne de l’adoration à outrance au service du bien-être des siens et partant, du progrès de la Nation.
Bachir a mis ses pierres dans l’édifice de cette institution, pendant de longues décades, sans relâche ni répit, avec adulation et dévouement, tout en se montrant constamment affiné et habile à la besogne. Assurément, il a toujours fait preuve de régularité exemplaire dans tout ce auquel il s’attelle avec grand amour, en vue d’avoir la conscience quiète, sans le moindre repentir.
Tenace sur le principe, pointilleux au détail et laborieux dans le métier, il chérit le travail et bénit l’action, à tel point qu’il en deviendra une référence appréciée de tout l’entourage aussi bien du monde des affaires que celui des représentants et des rouages administratifs…
Par ailleurs et pour ses diverses compagnies, Bachir interprète aussi l’une de ces mémoires fiables de la ville, de par ses accointances sans limites qu’il enfouit dans les dédales de son histoire à la fois anecdotique et instructive du passé revole.
En réel recueil encyclopédique, il égrène les faits d’une précision saisissante, sans en faire un drame ni une facétie, mais il narre les événements comme il les avait vécus en leur temps. En fait, il en ressort les leçons qui peuvent toujours servir, en sa qualité de bon narrateur de la condition humaine.
A voir la manière dont il émet ces contes expirés, on a bien l’impression qu’il se raconte lui-même, car en fin de compte, on ne fait qu’enseigner les valeurs de l’humanité et Bachir en est un, forcément par le défilement de ces épisodes. Le socialiste français, Jean Jaurès avait dit un jour : « On n’enseigne pas ce que l’on sait où ce que l’on croit savoir : on enseigne et on ne peut enseigner ce que l’on est ! ».
La citation incarne cet aspect profondément humaniste dont se munit le prêcheur de la sagesse qu’est Bachir Ahechmoud, un épicurien naturaliste qui adore déambuler dans la campagne avec son félin blanc, humer son air pur, compter les étoiles de l’espoir et conter à sa petite famille les mille et une historiettes de sa vie bourrée de chasteté et de fidélité à la patrie !
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