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Plus de 200 millions d’Africains menacés d’une faim extrême d’ici 2050

Plus de 200 millions de personnes en Afrique risquent de souffrir d’une faim extrême d’ici 2050 à cause des répercussions du changement climatique, avertit une étude publiée par le Centre pour le développement mondial (CGD).

«Les pays africains subiront d’importantes pertes économiques d’ici 2050 si le réchauffement climatique n’est pas limité à moins de 2°C», a indiqué l’auteur de l’étude, Philip Kofi Adom, soulignant que le secteur agricole est le plus exposé à ce phénomène avec une baisse des revenus agricoles estimée à 30 %.

Rappelant que 42,5 % de la classe ouvrière en Afrique est employée dans ce secteur, il a mis en garde que le déclin de la production agricole devrait exacerber les problèmes sociaux en plongeant davantage de personnes dans une pauvreté extrême.

«Nous serons également confrontés à des problèmes d’insécurité alimentaire dans la mesure où les agriculteurs qui dépendent uniquement de la pluie et ne disposent pas de systèmes d’irrigation seront les plus vulnérables», a-t-il poursuivi.

Le chercheur, qui occupe le poste de professeur à l’Université sud-africaine du Witwatersrand, a relevé également que si la tendance du réchauffement climatique continue avec le même rythme actuel, le produit intérieur brut (PIB) de l’Afrique devrait baisser de 7,12 % d’ici 2050.

«Les projections au niveau des pays suggèrent des pertes économiques bien plus importantes en termes de PIB, allant de 11,2 % à 26,6 %», a-t-il poursuivi, notant que lorsque la taille des économies diminue, les entreprises sont condamnées à fermer et les emplois seront détruits.

Dans la même veine, M. Adom a souligné que la contraction des économies africaines est d’autant plus préoccupante dans un contexte où la population du continent devrait atteindre plus de 2 milliards d’habitants durant les prochaines décennies.

«Le changement climatique pourrait créer un état de détresse économique perpétuelle si nous n’agissons pas de manière urgente», s’est-il alarmé, exhortant les dirigeants africains à redoubler d’efforts en matière d’atténuation et d’adaptation, notamment à travers le soutien du secteur agricole.

          

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