NAEL tué par la police : Violences dans plusieurs villes françaises, 150 interpellations
De nouvelles violences ont éclaté dans plusieurs villes de France, dans la nuit du mercredi à jeudi, en réaction à la mort de Naël, un automobiliste de 17 ans tué par la police mardi à Nanterre, près de Paris, lors d’un contrôle routier.
Des tensions ont eu lieu dans plusieurs communes d’Ile-de-France, dans la nuit de mercredi à jeudi, ainsi qu’à Villeurbanne, Nantes, Lyon ou Toulouse.
Après les incidents de mardi dans plusieurs communes d’île de France, de violents affrontements ont opposé dans la nuit de mercredi à jeudi des individus en colère après ce drame aux forces de l’ordre. Des dizaines de véhicules ont été incendiés, des commissariats attaqués et des bâtiments publics incendiés, entre autres, selon les médias.
Ces affrontements ont débouché sur l’interpellation de 150 personnes, a annoncé, jeudi matin, le ministre de l’Intérieur.
Les images d’un policier tirer à bout portant sur un jeune conducteur à Nanterre, près de Paris, ont suscité révolte et indignation dans le pays, où les forces de l’ordre sont souvent pointées du doigt pour violences.
Quelques heures après ce drame, des affrontements avaient éclaté entre habitants et forces de l’ordre dans le quartier du Vieux-Pont, où vivait le jeune Naël, avant de se propager dans plusieurs villes de la région parisienne.
Les autorités redoutent un embrasement de la situation, notamment à l’occasion d’une marche blanche et de “révolte” prévue ce jeudi à 14h00 devant le siège de la préfecture de Nanterre, à l’appel de la mère de la victime.
Le policier soupçonné du tir mortel a été interrogé par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) dans le cadre d’une enquête pour homicide volontaire ouverte par le parquet de Nanterre. Sa garde à vue a été prolongée et devrait prendre fin ce jeudi, alors que le procureur de la république de la ville devrait s’exprimer en conférence de presse ce même jour.
Les avocats de la famille de la victime ont déposé deux plaintes. L’une visant l’auteur du tir pour homicide volontaire et son collègue pour complicité, alors que l’autre plainte porte sur “faux en écriture publique à l’encontre des policiers”, qui ont affirmé que le jeune homme avait »tenté de commettre un homicide sur leur personne en tentant de les percuter, ce qui est formellement démenti par le visionnage de la vidéo », selon l’un des avocats.
Suivez nos dernières actualités sur Google News