Société

Mme la députée Imane Lamaoui expose au sein de l’APCE l’expérience du Maroc en matière de migration

Dans le cadre de la conférence organisée au siège de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) à Strasbourg, à l’initiative de la section marocaine et en collaboration avec notre Consulat général à Strasbourg, sous le thème « Défendre les droits de l’homme au-delà des mers », Mme Imane Lamaoui, députée membre de la section parlementaire marocaine auprès de l’APCE a prononcé le discours suivant :

« Chère audience ;

J’ai l’honneur d’intervenir, en tant que membre de la Délégation parlementaire du Royaume du Maroc auprès de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe, et organisatrice de la conférence qui nous réunit aujourd’hui et qui s’intitule (défendre les droits humains par-delà les mers)

Je tiens d’abords à remercier tous les intervenants qui ont fait beaucoup d’efforts pour être parmi nous aujourd’hui pour entamer un sujet d’actualité et de grande importance dans une journée aussi spéciale qui est la journée mondiale du réfugié .

Donc je remercie Mon collègue le parlementaire Mr Julien Pahkle d’avoir entamé ce sujet dans son rapport ce qui nous a aidé en grande partie pour organiser ce side event en sa collaboration.

Je remercie Mr Driss Elyazami Président du Conseil de la Communauté marocaine à l’étranger (CCME), ancien Président du Conseil National des Droits de l’Homme pour son engagement et son déplacement depuis le Maroc pour nous enrichir par sa grande expérience dans le sujet.

Mme Leyla kayacik Représentante Spéciale de la Secrétaire Générale du Conseil de l’Europe sur les migrations et les réfugiés. merci pour sa présence et son partage d’expérience en terme d’outils déployés par conseil de l’Europe comme plan d’action pour la problématique

Mr le Consul Drissel kaissi que je remercie avec son équipe pour leur collaboration à cet évènement.

je remercie aussi Mme TATIANA TERMACIC chef du secrétariat du conseil de l’Europe de la commission de la migration pour sa collaboration colossale pour cet évènement et je remercie a travers elle tout le conseil de l’Europe, son président et ses membres pour cette belle rencontre bilatérale avec le parlement marocain qui nous réunit aujourd’hui qui ne peut qu’être que fructueuse.

Un grand merci aussi à mes collègues les parlementaires de la délégation marocaine pour leur collaboration et leur soutien pour cet évènement.

Enfin je remercie tous les présents et je leurs souhaite la bienvenue aujourd’hui avec nous.

Je suis vraiment submergé par une émotion patriotique. Mon pays, Le Maroc, notre Royaume et notre fierté, a depuis toujours fournit des efforts colossaux dans les domaines : Partant de l’économie, de l’industrie, de l’infrastructure, passant par l’éducation, la santé, et arrivant aux énergies renouvelables, à la migration et à d’autres domaines que le temps ne me suffirait pas de citer, tellement la liste est longue.

Ces efforts, sous l’égide de Sa Majesté le Roi Mohamed VI, ont été couronnés par un développement économique et social significatif, reconnu par l’ensemble des organisations et institutions internationales, et par une nette amélioration de la qualité de vie de la population au cours des dernières décennies.

Chère audience ;

Il est vrai que le Maroc a été depuis toujours perçu comme pays de transit pour les migrants, en particulier ceux qui cherchent à atteindre l’Europe.

Cependant, au cours des dernières années, le pays a également vu une augmentation significative du nombre de migrants qui choisissent d’y résider et de s’y installer.

C’est vrai aussi que le nombre de migrants demeure faible (environ 0.3% de la population selon les statistiques de l’ONU), mais ce volume de personnes étrangères installées au Maroc a progressé de 63,3% sur une décennie (2004-2014), ne cesse de progresser depuis.

C’est un chiffre qui reflète une mutation très significative du profil migratoire marocain, et qui est bien évidemment la résultante d’une politique migratoire innovante qui reconnaît et gère la présence de migrants sur le territoire marocain, et qui offre davantage de possibilités de résidence légale et d’intégration.

En effet, la politique de migration du Maroc est un sujet complexe à aborder, multidimensionnel et surtout en perpétuelle évolution.

Il s’agit en effet d’un aspect qui change selon la donne internationale ainsi que les pressions exercées par les différents pays.

En tant que pays situé à la fois en Afrique et en bordure de l’Union européenne, le Maroc a été depuis toujours confronté à de nombreux défis migratoires.

Considéré depuis toujours un pays d’émigration, le Maroc devient une destination pour les migrants et réfugiés venant notamment des pays de l’Afrique subsaharienne, mais aussi de pays arabes et d’Europe.

Par sa position géographique, il constitue aussi une porte d’entrée vers l’espace Schengen, ce qui fait de lui un espace de transit pour les migrants qui cherchent à se rendre en Europe.

Conscient de son rôle crucial à la fois dans la réduction du flux migratoire vers l’Europe et l’« Humanisation » de la situation des immigrants vivant sur son territoire, le Maroc adopte une politique migratoire qui repose sur plusieurs aspects :

En premier, on trouve le contrôle des frontières. Le Maroc a en effet renforcé ses contrôles aux frontières, en particulier dans les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, et ce pour empêcher les passages irréguliers vers l’Europe.

Il a également coopéré avec l’Union européenne dans le cadre de l’initiative de soutien à la gestion des frontières au Maroc. Cependant, malgré tous ces efforts de coopération, la gestion de la migration entre le Maroc et l’Union Européenne en général, et l’Espagne en particulier (vu la proximité géographique entre les deux pays) reste un défi complexe à relever.

Les flux migratoires irréguliers mais certes décroissants, en particulier à travers le détroit de Gibraltar, continuent de poser des problèmes de sécurité et de gestion.

Les deux pays (Maroc et Espagne) sont confrontés à des pressions croissantes en termes de contrôle des frontières, d’accueil des migrants et de recherche de solutions durables.

Le Maroc œuvre de manière responsable et durable dans le cadre de coopérations internationale et régionale.

Il coopère en effet avec plusieurs pays notamment les pays d’origine et de transit des migrants, ainsi qu’avec l’Union européenne, pour gérer au mieux les flux migratoires.

Il participe activement à la coopération régionale en matière de gestion des flux migratoires, notamment à travers des accords avec l’Union européenne et d’autres pays africains.

Ces accords visent à renforcer la coopération en matière de contrôle des frontières, de lutte contre l’immigration illégale et les réseaux de trafic d’êtres humains, ainsi que la facilitation de la migration légale.

Le Maroc a également accordé une attention particulière à l’intégration des immigrés sur son territoire.

On se rappelle tous, et avec une grande fierté, de l’opération exceptionnelle qui a été lancée en 2014 et 2017 pour la régularisation de la situation des immigrés en situation irrégulière au Maroc ; opération qui a permis de régulariser la situation de quelque 50 mille migrants, principalement d’origine subsaharienne, leur permettant ainsi d’accéder à certains droits et services.

Le Maroc s’est en effet engagé à respecter les droits fondamentaux des migrants, conformément aux conventions internationales auxquelles il fait partie.

Cela comprend la protection contre la discrimination, l’accès aux soins de santé, à l’éducation et à la justice, ainsi que le respect du principe de non-refoulement, qui interdit le renvoi d’un migrant vers un pays où sa vie ou sa sécurité serait menacée.

Rappelons dans ce sens que le Maroc a été en Décembre 2018 le pays d’hôte de l’adoption du Pacte Mondial des Nations Unies pour une migration sûre, ordonnée et régulière (Global Compact for Safe, Orderly, and Regular Migration), un pacte reposant sur 23 objectifs qui couvrent divers aspects de la migration, notamment la protection des droits de l’homme des migrants, la gestion des frontières, l’accès à la justice, la lutte contre la traite des êtres humains et la promotion de la coopération internationale en matière de migration.

En parallèle à son engagement international en terme de Migration, Le Maroc veille soigneusement à renforcer et à mettre à niveau son cadre juridique en matière de Migration, d’Asile et de lutte contre la traite des êtres humains.

Il a ainsi pris plusieurs mesures ces dernières années pour renforcer son cadre juridique en la matière. On cite exemples de ces initiatives :

– Adoption en 2016 de la loi relative à la lutte contre la traite des êtres humains.

– Adoption en 2018 d’une nouvelle loi relative à l’entrée et au séjour des étrangers sur le territoire marocain. Cette loi vise à réguler l’immigration et à garantir les droits des migrants, notamment en matière de protection sociale, d’accès aux soins de santé et d’éducation.

– En 2019, le Maroc a révisé son code d’octroi de nationalité afin de faciliter l’acquisition de la nationalité marocaine pour certaines catégories de migrants, notamment les enfants nés de parents marocains à l’étranger.

– On cite également les accords de réadmission : Le Maroc a signé plusieurs accords de réadmission avec d’autres pays, ce qui facilite le retour des migrants en situation irrégulière dans leur pays d’origine.

– Ces mesures démontrent de manière concrète et palpable l’engagement du Maroc à améliorer sa législation et à garantir les droits des migrants.

Toutefois, il est important de noter que les défis liés à la migration sont complexes et en constante évolution, et que des efforts supplémentaires sont nécessaires pour assurer une gestion efficace et humaine des flux migratoires.

Merci pour votre attention, et je laisse la parole à notre grand expert Mr DRISS EL YAZAMI »

          

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