Les destructions se poursuivent à Aourir La vengeance de Némésis
Saoudi El Amalki
La campagne de démolition des constructions non réglementaires se poursuit d’arrache-pied dans les divers patelins de la commune d’Aourir et bientôt, croit-on bien savoir, de ses voisines du nord de la capitale du Souss. Tout récemment, les tentacules du bulldozer descendaient l’édifice de la structure hôtelière du président de la commune précitée, à l’état jugé illégal, après avoir évacué à la hâte, les touristes, le personnel et les meuble de la maison d’hôte. Auparavant, même sort fut administré au contrebandier du poulpe, fort connu du coin pour avoir transgressé les lois en vigueur de l’urbanisme et les normes procédurières y afférentes. Presque 600 constructions irrégulières seront soumises au même traitement inévitable, selon des sources de la partie démolisseuse diligentée pour ce remue-ménage de grande envergure. Nombre de douars et de quartiers attendent leur tour fatidique tels : Zgoumi, Tissaliouine, Skouti, Oubaha, Aït Soual, Binna, Essihl dont l’édification anarchique oscille entre une dizaine et une centaine de constructions en flagrante anomalie, nécessitant la destruction immédiate. Il faut bien dire que ces infractions remontent à des années de complicité immonde des agents d’autorité sur place et les corrupteurs, sous l’œil soudoyant des élus. Tous fermaient l’œil face à ces connivences et créaient une réelle mafia du foncier, au fil du temps, dont les exécuteurs de ces sales tâches ne sont autres que les chioukhs et les mokadems, tels le fameux « artiste », sous la férule du « pivot » de la caïdat, mis au placard par le nouveau Caïd. Dans le même sillage, on apprend également que le célèbre « artiste » se mettait en permanence en mèche avec les tacherons pour soutirer pas moins de 3000 dhs par jour pour une dizaine de constructions insalubres clandestines, afin de rassurer les propriétaires tourmentés par ces forfaits. Aujourd’hui, la campagne est entamée vraisemblablement, à la suite des requêtes sans relâche de particuliers auxquelles tant les services centraux de l’Intérieur que de la cour des comptes auraient répondu volontiers et diligenté toutes ces enquêtes et actions d’assainissement des lieux. Ce ne ferait que commencer, puisque cette mission concernerait aussi Tamaouanza mitoyen Aourir où l’infraction bat son plein, perpétrée par des barons de la dépravation corruptrice, notamment entre autres, un fameux dentiste dont les actes abjects ne sont plus un secret pour personne. On en aura vu de toutes les couleurs dans ces bourgades, en pleine insanité urbanistique ! On se souviendra en fait, lors de la prise en main de la station balnéaire de Taghazoute par l’aménageur-développeur de l’époque en l’occurrence Colony Capital, du temps du ministre Adil Douiri, l’actuel président de la section du sud de la CGEM, Driss Bouti, quand il a vociféré haut et fort d’interdire de dresser bien à l’époque, le moindre édifice pour y maintenir une zone non aedificandi dans le but de sauvegarder le lieu destiné à cet ouvrage touristique. Mais, hélas, personne ne l’avait écouté dans le temps et on s’en retrouve actuellement dans un désir de qui ne dit pas son nom! Comme quoi la malédiction ne cesse de tomber sur ces faubourgs juxtaposés à ce beau site qui s’érige sur l’azur et draine de la clientèle de tous bords. Dans la mythologie grecque, la déesse Némésis se vengeait violemment contre ceux qui tentaient aujourd’hui à s’échapper au châtiment. La scène divine de ce mythe pourrait bien convenir à tous ces contrevenants du mobilier qui mettent de la cacophonie dans la Loi, l’Homme et la Nature. « Il y a deux sortes de justice : l’avocat qui connaît bien la loi et l’avocat qui connaît bien le juge ! », disait Michel Colucci dit Coluche, l’humoriste français, d’origine italienne.
Suivez nos dernières actualités sur Google News