Le Tourisme flambant..Un bilan qui promeut et promet

• Saoudi El Amalki //

Selon les déclarations officielles du département de tutelle, le tourisme, à l’issue de l’an écoulé, se positionne en nette progression par rapport aux affres de l’après-Covid.

En cette année 2024 qui a tiré sa révérence, le secteur a pulvérisé le record des arrivées de visiteurs à 17,4 millions, à travers les destinations prisées du royaume. Si ce chiffre avancé ne souffre d’aucune contestation, il faudra bien reconnaître que cette envolée spectaculaire est inédite, d’autant que le tourisme accusait des revers des plus cuisants, bien avant la pandémie.

La tendance haussière fait état de 20% de punch attractif par rapport à l’année 2023, soit 3 millions de touristes de plus. Cette ascension fulgurante à grande échelle place notre pays au tout premier rang en Afrique, aussi bien en matière d’affluence qu’à l’échelon de devises.

Une prouesse revigorante qui met des ailes au secteur après avoir battu de l’aile, des lustres durant, drainant en effet, 8,8 de touristes étrangers et 8,6 de la disposa marocaine soit respectivement 23% et 17% supplémentaires au cours de la dernière année dont la page vient d’être tournée.

Ainsi, il va falloir apprécier à juste titre ce sursaut qualitatif sans tomber dans le satisfecit jubilatoire démesuré et consolider cet entrain dont les professionnels hôteliers ont sans doute, tonifié les turbines.

Il va sans dire que ces statistiques rendues publiques par le ministère, à travers un communiqué officiel, traduisent en fait la bonification de la stratégie adoptée pour une période allant de 2023 à 2026, ambitionnant de collecter 17,5 visiteurs et glanant 120 milliards de recettes en devises.

Ces prévisions qui semblent caracoler au sommet bien avant terme, reflètent la dynamique des opérateurs et intervenants du domaine, tous segments confondus pour booster la destination marocaine.

Bien évidemment, cet envol qui se limite au registre africain, ne devrait pas en revanche, constituer « l’arbre qui cache la forêt » si l’on sait que beaucoup reste encore à faire à cet effet. Sans avoir nullement l’intention de tourner le fer dans la plaie, il serait honnête de consentir que le ver est encore dans le fruit.

À ce propos, il importe de citer, à titre indicatif, l’exemple de la capitale du Souss, une station balnéaire qui renaît de ses cendres en projets structurants mirifiques, mais fourmille toujours d’une vingtaine d’hôtels cadenassés pour des raisons de litige chronique, handicapant de ce fait, la capacité litière de la cité flambant neuf.

Toutefois, restons positiviste pour cette destination huppée dont la tradition forgée par des professionnels chevronnés qui ont marqué son parcours de leurs empreintes indélébiles sur son rayonnement historique, ne tarderait pas à se faire valoir dans l’actuelle embellie, confortée par la détermination d’un collectif local et régional de plus en plus engagé et laborieux !