Société

Le fameux projet Tagadirt..La dilapidation éhontée

  • Saoudi El Amalki //

Au temps de l’ancien ministre de l’aménagement du territoire, de l’habitat et de la politique de la ville, Mohamed Nabil Benabdallah, un projet d’envergure devait se fonder dans le patelin de Tagadirt, situé à quelques kilomètres au sud d’Agadir.

Plus de 3000 hectares ont été affectés à ce faubourg regorgeant de banlieusards en mal de vie.

Un groupement de professionnels aguerris à la tâche, ayant remporté le concours international d’adjudication à cet effet dont le mandataire était marocain, s’y est attelé pour se mettre à l’ouvrage de la mise à niveau de cette bourgade en état brut.

Son enrôlement consistait à la doter d’équipements de base dans une superficie fermée visant de fixer cette population disparate à nantir des besoins les plus rudimentaires.

Cependant, au fil du temps, ce lopin fut l’objet de dilapidation à droite et à gauche, selon la tête du client pour qu’il n’en reste plus que quelques 300 ha sur le 3000 initial.

En fait, ce n’est plus à présent qu’une vague réminiscence, bafouée par « les initiateurs » des attributions faits à l’emporte pièce et les spéculations illicites les accompagnant.

C’est un gâchis ahurissant de par la viabilité et la modernité que le projet aurait pu être monté, en termes de structuration dans le but se convertir un réel pôle urbain en une agglomération de plus en plus galopante, encore mieux lotie que ses homologues implantées aux périphéries adjacentes des métropoles du royaume, tel que l’actuel Hay Riad de Rabat.

A l’époque, les hauts décideurs de la ville, beaucoup plus tentés par le renchérissement immédiat que soucieux de l’intérêt suprême des citoyens, en tiraient grand profit, fort soudoyés par nombre de promoteurs voraces qui sautaient sur ces genres d’aubaines foncières…

Il résulte alors de cette déprédation immobilière que les douars qui jonchent toute une étendue à viabiliser, continuent à endurer le calvaire de la précarité dans le cadre de vie dépourvu de toutes les infrastructures nécessaires.

En effet, au lieu de respecter les engagements en vertu desquels ce projet prometteur était réellement préconisé, on s’est empressé d’engloutir à bâtons rompus sans scrupule, pour n’en épargner que la surface de pas plus de 300 ha qu’on avait baptisée « Al Intilaka» dont les chantiers d’aménagement n’ont jamais démarré.

C’est autant dire que la cité d’Al Inbiâte, était durant les périodes des grandes malversations foncières au su et au vu des autorités compétentes, fut constamment le théâtre des vils détournements avec la bénédiction des détenteurs du pouvoir qui se sont succédé à la tête de la haute sphère régionale.

Aujourd’hui, à cause de ces basses gabegies, le foncier urbain se décime de manière tellement cavalante qu’il explose à des tarifs exorbitants.

Une saturation suffocante en ce sens que l’immobilier en est sérieusement affecté.

          

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