La directrice de l’AREF-SM Le bilan assuré malgré le bémol
Saoudi El Amalki//
Comme de coutume, la directrice régionale de l’éducation et de la formation de Souss Massa, ( AREF-SM ), Wafae Chakir vient d’accorder un point de presse aux représentants de médias toutes tendances confondues.
Entourée de ses chefs de divisions et de services, la responsable de l’AREF-SM avait passé en revue les principales caractéristiques du bilan de la saison scolaire 2023/2024, tout en se focalisant sur nombre de nouveautés ayant marqué le déroulé des péripéties du séisme à gros impact sur le Haut-Atlas, rudement miné.
Statistiques et chiffres à l’appui, elle se montrait tout au long de l’audience, relativement comblée des résultats obtenus eu égard aux vicissitudes qui ont émaillé cette année, fortement secouée par le cataclysme de Taroudant.
Toute auréolée de ces prouesses, elle s’est arrêtée à l’excellente mise en œuvre de la feuille de route du système éducatif, tel qu’institué par le département de tutelle, gagnant en progressivité en particulier au sein des écoles pionnières, tant en Tamazight qu’en Anglais et en Transition digitale.
«Vous savez, il s’agit de continuité du système éducatif et non pas de rupture, tout en tirant des leçons de ce qui précède pour innover dans ce qui s’en suit ! », soulignait-elle avec aisance et sérénité tant dans le verbe que le message.
Maîtrisant avec maestria les dossiers cruciaux dont elle est en charge, elle s’est révélée franche sur le cas de la gestion de la majeure partie de staffs de l’administration pédagogique prise par une certaine « frousse » de s’exécuter de crainte de se faire épingler.
«Ce n’est pas l’argent qui manque pour vaquer à toutes leurs tâches au quotidien dans leurs établissements respectifs, puisqu’ils se dotent de plus de 9 millions de dhs pour ce faire, sans qu’ils n’en fassent pas usage!».
Il va donc falloir simplifier la procédure de dépenses et atténuer l’effet de la panique de l’audit qui pèse sur la conduite de leur mission, confie-t-elle dans ce sens. S’agissant de la conjoncture sismique au cœur de laquelle elle s’était démenée avec les divers partenaires du secteur, notamment le Wali de la région Souss Massa, pour recouvrer le cours normal des études, elle en a évoqué non sans émotion ni affection les enseignements de l’épreuve vécue de visu.
A cet égard, ce n’est plus la directrice qui narrait cette aventure accablante, mais la mère citoyenne abattue par l’atrocité de la catastrophe dont la plus cruciale survint dans les montagnes de la zone de Tizi n’test, relevant de la province de Taroudant.
«Il m’est arrivé de me rendre à ce lieu, comme de coutume durant presque deux mois d’affilée. En cours de chemin, on avait rencontré deux gamins. J’ai demandé au chauffeur de s’arrêter pour m’enquérir de leur sort.
L’un d’eux répondit instantanément qu’il ne s’est dépossédé que d’un seul frère, alors que l’autre en avait perdu les parents.
J’étais terrassée par la cruauté du malheur de ces bambins de treize ans!», déplore-t-elle, tout en affirmant que ce fléau nous avait tout de même, appris à forger le sentiment solidaire dans la société marocaine, à réfléchir sur les mesures à prendre en cas de pareille circonstance à parfaire l’apprentissage à distance et à mieux se prévenir en termes de traitement psychologique contre les multiples traumatismes qui peuvent en découler.
Après son speech empreint d’aspects gestionnaire, pédagogique, éducatif et humain, cette pléiade de journalistes était intervenue pour enrichir la fructueuse entrevue avec une dame de haute qualité d’écoute et de réactivité.
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