
La FENAJIC , UMT, dénonce les dérives autoritaires du président du comité provisoire chargé du secteur de la presse et de l’édition
La fédération nationale du journalisme, de l’information et de la communication, FENAJIC , UMT, dénonce les dérives autoritaires du président du comité provisoire chargé du secteur de la presse et de l’édition
La Fédération, affiliée à l’Union Marocaine du Travail (UMT), s’insurge contre les pratiques répressives du président du comité provisoire chargé de la gestion du secteur de la presse et de l’édition.
Elle l’accuse de renouer avec ses méthodes autoritaires, notamment par l’expulsion de militants syndicaux, et interpelle directement le gouvernement et son chef sur la dégradation alarmante de la situation au sein du Conseil National de la Presse.
Dans un contexte de mépris manifeste pour la légalité et les libertés syndicales, le président du comité provisoire poursuit ce que la Fédération qualifie de « politique systématique de répression syndicale », en violation flagrante de la Constitution, du Code du travail marocain et des conventions internationales ratifiées par le Royaume.
Après l’éviction arbitraire des militantes syndicales Ouiam Harche et Houda El Alami, écartées sans base légale en raison de leur appartenance à l’UMT, le président du comité passe à une nouvelle étape de ce qu’elle qualifie de « dérive administrative dangereuse», en licenciant cette fois le secrétaire général du syndicat national du personnel du Conseil National de la Presse, Abderrahim Raoui, sans justification valable.
La Fédération dénonce une volonté délibérée d’éradiquer l’action syndicale au sein de cette institution publique, quitte à enfreindre la loi et à compromettre la gestion des fonds publics, lesquels sont détournés, selon elle, à des fins de règlements de comptes personnels.
Ce qui se passe au sein du Conseil National de la Presse, affirme le communiqué, dépasse les simples dépassements isolés : il s’agit désormais d’une politique méthodique visant à démanteler le tissu syndical, à réprimer les libertés fondamentales et à faire taire les voix libres.
Face à cette situation jugée extrêmement grave, la Fédération annonce les actions suivantes :
Son soutien inconditionnel au camarade Abderrahim Raoui, ainsi qu’aux militantes Houda El Alami et Ouiam Harche, victimes d’abus et de répression syndicale ;
Sa ferme condamnation du recours systématique du président du comité provisoire à des procédés illégaux pour masquer son incapacité à gérer les dossiers du Conseil et à maintenir un climat professionnel sain ;
L’organisation d’un sit-in de protestation et d’un piquet d’alerte devant le siège du Conseil National de la Presse, avec la participation de membres du secrétariat national de l’UMT, dans un message clair : la liberté syndicale est une ligne rouge à ne pas franchir.
La Fédération appelle également l’ensemble des militantes et militants du secteur à une participation massive à cette mobilisation, et invite toutes les organisations syndicales et les défenseurs des droits humains à exprimer leur rejet de ces graves régressions.
Enfin, La fédération nationale du journalisme, de l’information et de la communication FENAJIC
tient le gouvernement pour entièrement responsable de cette situation, en raison de la nomination unilatérale de ce comité contre l’avis des acteurs du secteur, et l’accuse de complicité tacite avec des pratiques qui sapent les engagements du Maroc en matière de droits fondamentaux.

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