Culture

Journées du cinéma ibérique à Agadir Une initiative de haute portée humaniste

  • Saoudi El Amalki //

Le Ciné-Club d’Agadir Nour-eddine Saïl a le mérite de penser à tenir une activité d’actualité dont les retombées de créativité et de proximité seront de nature à solidifier les relations entre notre pays et ses homologues de la péninsule ibérique.

En effet, cette manifestation, étalée sur trois jours d’affilée et dont le coup d’envoi fut donné, récemment vise d’une part, à contribuer à mette le vent en poupe à ce projet de candidature tripartite pour la tenue de la coupe du monde de football 2030, en terres hispano-maroco-lusitanien et, à impulser de plus belle, les rapports de rapprochement dans les trois nations du sud de la Méditerranée, à savoir le Maroc, l’Espagne et le Portugal.

« En dépit des pressions de l’organisation, on a tenu à faire sortir cette action de teneur humaniste de l’expectative et en faire un créneau fraternel entre les trois pays frontaliers!», s’esclaffait Mohamed Bakrim, président de la partie initiatrice, tout en passant succinctement en revue les projections de films au menu, sans l’incorporation des visites parallèles au musée la Mémoire d’Agadir et la fameuse Kasbah d’Agadir, superbement rénovée.

De prime abord, les organisateurs ont bien jugé bon de rendre un vibrant hommage à la gracieuse actrice amazigh, Zahira Zahiri, maintes fois montée au podium dont le rôle de la meilleure interprétation féminine au film « Le fils du vagabond », lors de la 6ème festival international Issni N’ourgh du film Amazigh 2012.

Toute auréolée par ce geste de reconnaissance, la cantatrice Amazigh n’en revenait pas et se félicitait ardemment de ce témoignage émouvant, sous les acclamations nourries de l’assistance.

Après quoi, on passa à la projection du premier long métrage de la ribambelle suggestions créative prévue pour ces journées ibériques.

Ce fut un documentaire à tendance révélatrice de la tradition modeste de la vie quotidienne des travailleurs et agriculteurs du petit peuple portugais, tout en mettant en exergue le pâturage et le verger de l’environnement.

Cet étalage s’effectue en toute douceur, en filigrane de chants en chœur. Le film « Alentejo Alentejo », de son réalisateur Sergio Truffo, s’appuie sur les gros plans des personnages dont les grimaces et les airs d’attitudes en disent long, sur le fond de répliques saccadées et profondément moroses.

Ce film qui a succédé à la cérémonie d’ouverture au son plutôt de jovialité, aura sans doute, imprimé dans l’esprit de l’audience un brin de connaissance sur la façon dont levain du cinéma portugais est monté, avec une perception largement positive aussi bien au niveau de forme que du contenu.

          

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