Culture

HOMMAHE A AZIZA OMAR YAHDIH…LA POEISIE  QUI   ECLOSE

  • Abdellah Hannoun //

 « Nous n’avons pas besoin d’homme pour nous libérer. Nous vivons la liberté dans sa plus haute manifestation, barattant le lait des chamelles, nous enduisant de vrai khôl chaud et flirtant avec les hommes dans une poésie pour laquelle nous avons créé un genre unique parmi les genres de la poésie, appelé « tabraae », et nous célébrons notre corps aussi frais que jamais, et nous ne nous sommes jamais épuisés avec des régimes alimentaires étrangers.

Nous portons des couvertures en soie qui attirent le cœur et captivent l’œil. Malgré tout cela, nous avons étudié et appris. Nous avons travaillé, fondé des associations et voyagé à travers le royaume, sans abandonner   la moindre de nos coutumes.

De plus, nous n’avons pas oublié que la femme a sa parole dans sa propre maison, le droit à aimer et à épouser.

Et si l’époux ne respecte pas sa promesse et n’honore pas ses engagements, l’épouse  s’empresse de revenir. Elle  divorce  pour ne pas se sentir  esclave de ses désirs. Vous devez savoir aussi que nous sommes plus libérées que vous au nord et au centre de notre   royaume …. »

Ces propos ont été des révélations faites par Aziza Omar  yahdih   à l’une de ses compagnons lors d’un voyage pour assister à une  activité  culturelle.

Aziza Yahdih est une écrivaine, poète et journaliste. Elle préside en même temps « l’alliance des  écrivaines  marocaines ».

Elle nous a malheureusement, quitté à son jeune âge en un soir du dernier vendredi de janvier de l’an 2022.

La défunte est native de Tan Tan , la ville de transit  . Elle était journaliste dans divers médias.

En tant que directrice en-chef  d’une publication locale  « le Sahara » ,ainsi  chroniqueuse  quotidienne  pour le compte d’ un des journaux nationaux et correspondante  de la radio  régionale d’Agadir  (R.T.M) .

Mais la poésie, pour elle c’est la vie , elle coule  dans  ses veines  . C’est aussi l’air qu’elle respire sans arrêt.

Seule l’histoire reste le plus grand témoin du dévouement, du sacrifice et de l’abnégation de feu Aziza Omar Yahdih . Sa principale préoccupation était de diffuser et de consolider la culture.

Elle ne cesse pas d’encourager   la femme marocaine à s’exprimer. Tout en insistant sur l’amélioration de sa situation, en contribuant aux cotés de l’homme au développement de la société.

 Aziza fait partie de ces femmes qui ont consacré leur vie au service de la culture et de la littérature, s’intéressant particulièrement aux questions féminines, notamment de par son poste de fondatrice et de présidente de l’Alliance des femmes écrivaines marocaines

 Sa passion pour l’écriture et la composition de poésie a valu à la défunte une présence importante dans le domaine culturel et sur la scène associative marocaine .Elle était également préoccupée par la question de la femme sahraouie, et marocaine en général.

  En 2020, feu Aziza Yahdih a également reçu le « Prix du service communautaire : catégorie Action humanitaire et responsabilité » et ce dans le cadre du (Prix Global International).

 Aziza Yahdih est connue par sa forte personnalité, elle     a réussi à attirer l’attention des écrivaines et poètes indépendantes pour créer l’un des plus groupements de femmes du monde culturel,  dont le but est de diffuser la créativité partout et de  faire entendre la voix féminine.

Qualifiée par ses collègues de femme exceptionnelle qui s’est distinguée également par son humanité, et toujours  pétillée  par sa pensée et sa plume.

Elle incarnait l’image idéale d’une femme marocaine   accrochée à ses valeurs et à ses appartenances nationales.

Et pour lui rendre hommage, un ouvrage intitulé « Aziza Yahdih Omar… Une   femme grande comme un rêve » a été publié, contenant un recueil de témoignages sur la défunte, symbole d’identité, d’appartenance, de fierté et de créativité.

Parmi les œuvres de la défunte on cite :

Recueil de poèmes, « Désert, henné et safran », publié en 1993.

-Recueil « révélation de Tan Tan »  publié en 1998

«Mon cadeau pour vous, monsieur»

«Arcadie Saoudite voyage d’hiver et d’ été ».

          

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