Grèves des enseignants : maintien de la pression même pendant les vacances scolaires
Les manifestations contre le nouveau statut des fonctionnaires de l’Éducation nationale se poursuivent, mettant en avant la revendication essentielle d’intégrer les acteurs syndicaux sur le terrain dans le dialogue. Malgré le gel du décret litigieux, la Fédération nationale de l’enseignement (FNE-Tendance démocratique) et la Coordination nationale du secteur de l’éducation maintiennent la pression par le débrayage, avec une série de manifestations prévues. Les revendications restent inchangées : le retrait du décret, un dialogue sérieux et le remboursement des retenues sur les salaires des gréves
La rencontre entre le gouvernement et les syndicats de l’éducation nationale a mis en avant le gel du nouveau statut des enseignants, soulevant des espoirs pour débloquer la situation. Les négociations, présidées par le Chef du gouvernement, se sont articulées autour de solutions pour améliorer ce statut. Un échéancier jusqu’au 15 janvier 2024 a été fixé. Cependant, les tensions demeurent, certains syndicats déplorant l’absence de solutions concrètes face aux revendications.
La Fédération nationale de l’enseignement (FNE-Tendance démocratique), l’un des syndicats les plus représentatifs, aux côtés de la «Coordination nationale du secteur de l’éducation», communément appelée «tansikiyat», maintiennent leur appel à la grève.
Manifestations et marches de protestation des enseignants dans plusieurs villes
La coordination, y compris la FNE, a lancé un débrayage le 5 décembre qui se poursuit les 6, 7 et 8 décembre. Cette action sera accompagnée de marches de protestation prévues à Fès, Tanger et Marrakech le 6 décembre, suivies dans les prochains jours par une manifestation centrale, dont le lieu et la forme seront ultérieurement décidés, selon les explications de Abdellah Ghmimat, secrétaire général de la FNE.
Les manifestants décrient l’exclusion de leurs représentants, considérés comme «les véritables porte-parole de la communauté éducative». Ils expriment leur étonnement face à la décision du gouvernement de marginaliser les entités qui ont déjà été en grève pendant deux mois, tout en invitant des syndicats qu’ils estiment partie intégrante du problème», a déclaré Abdellah Ghmimat.
Les grévistes rejettent le dialogue actuel avec le gouvernement
Selon lui, les revendications demeurent inchangées : le retrait pur et simple – et non pas simplement le gel – du décret concernant le statut des enseignants, l’instauration d’un dialogue sérieux et la restitution des retenues effectuées sur les salaires des grévistes. Il souligne que les retenues, qualifiées d’«illégales», semblent revêtir des aspects de représailles, affectant même des enseignants bénéficiant d’autorisations d’absence ou de congés de maternité.
Le syndicat et les Coordinations dénoncent le dialogue actuel entre le gouvernement et les quatre syndicats les plus représentatifs, considérant cette tentative comme futile, dépourvue de volonté réelle de résoudre le problème. Dans des termes cinglants, le secrétaire général de la FNE accuse le gouvernement de se contenter de promesses et d’un discours creux. «Ce dont nous avons besoin, ce sont des propositions concrètes assorties d’un budget, ainsi que le remboursement des retenues effectuées sur les salaires des enseignants. Nous demandons l’ouverture d’un dialogue sérieux, impliquant les véritables représentants du corps enseignant», affirme notre interlocuteur, soulignant que la grève se poursuivra.
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