Gestion des déchets dans la région de Souss-Massa : entre contrôle et anarchie, le cas d’Agadir
- Rachid Fassih//
L’article présenté ici porte sur la gestion des déchets dans la région de Souss-Massa, avec un focus particulier sur la ville d’Agadir.
Elle met en évidence les défis liés à la gestion des décharges, oscillant entre des tentatives de contrôle et une réalité marquée par l’anarchie.
Le cas d’Agadir : une situation critique
Afin d’améliorer les services de traitement des déchets dans la décharge contrôlée d’Agadir, les autorités locales ont lancé un appel d’offres pour une délégation de service public.
D’un montant de 700 millions de dirhams, cet appel a suscité l’intérêt de six entreprises nationales.
Cependant, aucune d’entre elles n’a répondu aux exigences du cahier des charges, notamment celles relatives à la mise en place d’une unité de tri et de valorisation de 30% des déchets, ainsi qu’au traitement de 200 000 tonnes de lixiviats (jus de décharge) stockés dans huit bassins saturés.
L’absence de traitement de ces lixiviats, en raison de coûts élevés, représente une véritable bombe à retardement. En effet, en cas de fortes pluies, ces substances toxiques pourraient contaminer l’environnement et les ressources en eau, entraînant des conséquences écologiques et économiques désastreuses.
La région de Souss-Massa dans le cadre du programme national de gestion des déchets.
Parallèlement à cette situation critique, la région de Souss-Massa est concernée par la mise en œuvre du programme national de gestion des déchets.
Ce programme vise à mettre en place un cadre général pour la programmation, la réalisation et le financement de projets de centres d’enfouissement technique, de valorisation des déchets et de réhabilitation des décharges sauvages.
Le financement du programme pour la région de Souss-Massa.
Pour la région de Souss-Massa, fortement marquée par la présence de décharges sauvages où les déchets sont souvent brûlés, le budget alloué à la réalisation de projets de centres d’enfouissement technique et de valorisation des déchets s’élève à 812 millions de dirhams.
Ce montant est financé par la région, le ministère de l’Économie et des Finances, le ministère de l’Intérieur et d’autres partenaires.
Quant à la réhabilitation et la fermeture des décharges sauvages, le coût total du projet pour la région est estimé à 367 millions de dirhams, co-financé par la région, le ministère de la Transition énergétique, le ministère de l’Intérieur et le ministère de l’Économie et des Finances.
Suivez nos dernières actualités sur Google News