Feu Lakbir Ouhajjou: Colloque international de haute pertinence à Agadir..Le Maroc profond, un gisement à valoriser

• Saoudi El Amalki //

C’est dans une ambiance de reconnaissance et d’empathie posthume dédiée à l’une des figures emblématiques de la faculté des lettres d’Agadir que s’est tenue un important colloque de haute portée cognitive et développementale.

Au-delà de son aspect purement épistémologique, cette rencontre conviviale à laquelle tenait à prendre part le ministre de l’enseignement supérieur, en compagnie d’une flopée d’érudits et d’experts en matière de la territorialité, rendait un vibrant hommage à Feu Lakbir Ouhajjou, à travers des oraisons émotives et pathétiques, en direction de cette sommité éminente que fut le collègue bien-aimé de tout son entourage aussi bien au sein de l’enceinte universitaire que parmi une panoplie de partenaires.

«Toujours discret mais combien pertinent et profond, Ouhajjou s’est constamment montré un fin connaisseur de la réalité dans l’arrière-pays dans ses spécificités et ses contrastes », disait ardemment le ministre de tutelle, lors de la cérémonie de prélude de ce séminaire, devant une assistance pléthorique qui prenait d’assaut les splendides locaux de la faculté de médecine et pharmacie.

Il faut bien dire que le défunt de son vivant fut de bout en bout, un modèle de chercheur assidu, concis et perspicace. Son décès s’avérait une grosse perte à la cognition géographique non seulement au plan régional, mais aussi à l’échelon national, au point de susciter une profonde tristesse dans le camp d’instigateurs de géographie des marges, tel que l’a si bien révélé de manière solennelle, le ministre de l’éducation nationale à distance, dès lors qu’il côtoyait le regretté durant la mise sur orbite des contenus du nouveau modèle de développement.

Pour sa part, le président de l’université Ibn Zohr d’Agadir n’a pas manqué non plus de faire l’éloge de l’illustre militant de la ruralité précaire, en égrenant un témoignage des plus émouvants non sans anecdote : « Il m’est arrivé que Feu Ouhajjou fût venu me voir pour une demande d’autorisation d’encadrer un atelier.

Tout en la lui affirmant, je lui ai émis une demande relative à mon souhait d’en faire partie.

Je fus comblé par son savoir faire de grand initiateur en la matière ! », confiait-il à ce parterre d’intellectuels et de savants.

Ensuite, avant de passer aux témoignages des multiples intervenants, la présence eut droit également à des allocutions prononcées respectivement par le doyen de la faculté des lettres et le président de l’association nationale des géographes du Maroc, lesdites allocutions qui ont fait étalage des qualités murales et professionnelles du défunt.

Après quoi, une table ronde était au menu sous le thème relatif aux préoccupations du regretté, à savoir « Après le séisme du Haut-Atlas : les voies de la résilience ».

La conférence qui s’insère aussi dans le mot d’ordre central en l’occurrence « Géographie des marges : enjeux épistémologiques et développement », animée par une pléiade d’enseignants et de cadres de haut niveau de prestation de sciences humaines.