
Festival de théâtre universitaire .. La communion universelle en verve
- Saoudi El Amalki //
Le sage doyen de la faculté des lettres et sciences humaines d’Agadir, Mohamed Naji et la brave clé de voûte du festival, Zohra Makach, assurent de la façon la plus éclatante, la constance de la messe théâtrale universitaire.
Depuis qu’ils en assurent la pérennité, avec pugnacité au fil des ans, ce festival international gagne en maturité pour rehausser l’offre dramatique et raffermir les expertises et les échanges parmi les festivaliers et les adeptes du père des arts.
La 27 ème édition qui vient de clore ses travaux en apothéose, a tenu encore une fois, toutes ses promesses, de par la diversité de ses prestances artistiques et culturelles, la qualité de ses multiples représentations et actions variées et des moments émotionnels d’hommage et de reconnaissance dont le plus poignant n’est autre que celui dédié au Dr Omar Halli, ancien président de l’université Ibn Zohr, l’un des fondateur de cette prestigieuse manifestation théâtrale universitaire.
Aux côtés des prestations festives ou cérémoniales et des séances formatives ou instructives, le festival propose à ses convives des rencontres aux regards croisés sur les thématiques afférentes à l’exercice théâtral sous ses différentes formes. Le traditionnel festival d’Agadir se veut donc un réel espace de plaisir et de partage où se croisent les valeurs d’art et de culture, et se nouent les nobles interchangeabilités humanistes, en dépit de la distance géographique et du handicap linguistique.
Mais, fort heureusement, le langage théâtral est universel et sans frontière. Cette continuité ininterrompue mise en branle par l’actuelle génération de vaillants militants de culture théâtrale qui ont hérité avec amour et défiance, du flambeau de la relève des prédécesseurs, s’érige en dépositaire légitime de cet héritage culturel dont ne cesse de s’enorgueillir la nymphe sobre et laborieuse qu’est Zohra Makach, depuis des lustres. Les idéaux véhiculés par le festival universitaire sont à présent, les prétextes chevaleresques d’une telle persévérance au service des futures vagues estudiantines, principales cibles de la valse dramatique.
Ces gens-là qui invitent les mordus du théâtre de tous bord et en tissent un bel instant inter culturaliste, sèment en fait, la tolérance et la chevalerie parmi les jeunes, mais aussi l’art de vivre-ensemble. Molière, l’illustre dramaturge disait en tirade de sa pièce, ( Le Bourgeois Gentilhomme ) : « Buvons, chers amis buvons, le temps qui nous fuit, nous y confie, profitons de la vie autant que nous pouvons ! ».
Voilà donc l’enseignement majeur que l’ont pourrait tirer de cette communion humaniste qui ne s’arrête pas de se broder durant bientôt trois décennies sans relâche, appelant constamment à la vitalité et la vie. Bravo à la faculté des lettres qui aura profondément incrusté ce créneau vertueux dans les entrailles de l’enceinte universitaire, à travers toute son Histoire !

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