Crues diluviennes au Sud-Est..Les palmiers-dattiers survivent
- Saoudi El Amalki//
Ces derniers temps, des orages torrentielles ont éclaté sur l’espace méridional-oriental du royaume et suscité un profond satisfecit dans les milieux de la paysannerie.
Cette allégresse est d’autant plus salutaire que la météorologie annonce d’autres rafales pluvieuses sur tous ces lieux longtemps déshydratés.
En dépit des désagréments engendrés par ces torrents sur leurs écoulements abrupts, ces eaux massives ont généré d’énormes bienfaits à la nappe et à la flore, notamment le palmier-dattier, seule source de subsistance des oasis, à travers ces zones, relativement ressuscitées.
Cette survie de l’hydrologie oasienne aura valorisé, à coup sûr, l’efficience d’utilisation traditionnelle, tel que pratiqué par les populations paysannes, à travers les dérivations des crues et les khetara de traitement artisanal, au lieu des nuisances excessives de pompage d’eaux souterraines.
Il sera donc loisible et judicieux de garder cette tradition ancestrale de l’usage des ressources hydrauliques, tout en interdisant de pomper à outrance et procéder aux plantations intruses dans ces zones arides, sous peine de sanctions rédhibitoires fermes contre les contrevenants.
Une nouvelle leçon opportune à saisir par les décideurs de mobiliser et rationaliser, à bon escient ces précipitations occasionnelles qui sèment le soulagement et le réconfort au sein de ces franges déshéritées.
Il serait temps de mettre un terme à ces anarchies désastreuses qui ont sévi, des décennies durant, dans ces régions oasiennes du Sud-Est marocain où les palmiers-dattiers sont, de tout temp menacés d’amenuisement chronique.
Il faut bien dire à juste titre, que les traditions usitées dont fait preuve la population envers les ruissellements d’eaux, s’avèrent efficaces et fécondes dans la mesure où elles tendent à maintenir l’eau aux racines de ces arbres emblématiques, pourvu que les gros agriculteurs cessent de pomper à flots les eaux souterraines.
Il va sans dire que ces zones qui constituent le refuge existentiel en faveur des ménages à travers l’histoire, ne saura être délaissé ni abandonné à la merci de la rapacité terrienne des prédateurs agricoles.
Il va falloir alors que le gouvernement tienne compte de cette dépendance de cet arbre à la survie des foyers oasiens et s’attelle fort bien à la rescousse de cette végétation vitale, par la prise de mesures concrètes et pérennes en sa direction, à commencer par l’éradication du désordre impuni qui gangrène dans ces sites à des cadences effrénées.
Le palmier-dattier est un patrimoine national séculaire dont il est impérieux d’entourer de tous les égards au service des territoires et des populations de ces régions valeureuses du pays.
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