Cinéma 2023: Le top ten de Mohammed Bakrim
- Killers of the flower moon – Martin Scorsese
L’angle mort du scénario américain ou quand les Amérindiens reviennent dans l’histoire. Un chef d’œuvre qui réhabilite le cinéma à partir de la mémoire refoulée
- Les herbes sèches – Nuri Bigle Ceylan
La planète cinéphile s’illumine de nouveau ; une durée exceptionnelle pour un film sublime comme les étendues enneigées de l’Anatolie
- Déserts – Faouzi Bensaidi
Des personnages déboussolés dans un monde sans carte…animés d’un courage éthique qui peut aller jusqu’au sacrifice. L’espace actant et le sud comme le Southern du cinéma marocain
- The Fabelmans – Steven Spielberg
La cinéphilie est un parcours initiatique sous la houlette de la figure maternelle. Spielberg dans ses œuvres filmant les gens et les choses avec un regard toujours curieux. Comme un enfant
- Maestro – Bradley Cooper
Un film à voir et à écouter…une histoire d’amour et de création autour du maitre Bernstein : « une œuvre d’art n’apporte pas de réponses…mais pose des questions ». Le père de West side story dans un biopic…très composé. Bradley Cooper acteur et réalisateur.
- Oppenheimer – Christopher Nolan
« Maintenant, il faut rendre Los Alamos aux Indiens » … Certes, les habitués du cinéma du réalisateur britannique savent (et souvent apprécient) que le récit chez lui est porté par un traitement labyrinthique du temps. Déstructurer la chronologie ; insérer des moments du passé dans le présent ; recourir à des images mentales pour préfigurer la suite de l’action.
- Le Garçon et le héron – Hayao Miyazaki
Il y a plusieurs portes d’entrée pour accéder à l’univers artistique et esthétique de Miyazaki. La critique occidentale a mis en avant ces rapports à la nature, n’hésitant pas à parler à son égard d’un « cinéma écologique ». C’est pertinent eu égard à l’omniprésence de la nature dans ses différents récits. Néanmoins, la nature est aussi une composante d’une vision du monde où la matière organique ne se réduit pas à un environnement
- Les Meutes – Kamal Lazrak
Le film a séduit d’emblée par la galerie des personnages qu’il fait évoluer dans un Casablanca des bas-fonds. Faire défiler des gueules qui sont des prototypes. Kamal Lazrak entre dans le champ du cinéma en « imagier » ou « imagiste » pour user de concepts de Serge Daney.
- Killer – David Fincher
C’est un bon David Fincher. À l’image de son personnage principal ; linéaire et méthodique. Oui, tout est question de méthode. Elle est déclinée dès la séquence d’ouverture et sera mise en application le long du récit
- Le monde après nous – Sam Esmail
Peut-être qu’il faut désormais rédiger mes articles à partir d’un bunker ou d’un abri anti-atomique ? La menace en effet est plus que probable ; elle est inhérente au monde moderne. Quelle sera sa forme ? Comment l’humanité réagirait-elle ? L’accident global pointe à l’horizon.
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