Culture

CCNS: Journées de cinéma à Agadir Beaux spectacles et hommages

  • Saoudi El Amalki //

Le Club de Cinéma Noureddine Saïl d’Agadir a organisé du 17 au 20 avril courant les journées du cinéma marocain.

Depuis sa création, cette mouture intellectuelle qui nous rappelle bien, l’ancienne tradition du cinéma-club révolu, a le grand mérite de faire revivre ces moments de convivialité et de tiédeur, dans le nouveau coin joliment aménagé au quartier Talborjt du patrimoine-cinéma, baptisé communément le « Sahara ».

Ce souvenir ressuscité par Bakrim Mohamed, un fin critique de cinéma de haute renommée nationale, est d’autant plus revigorante de la mémoire qu’elle ravive aussi la volonté de renforcer le partage dans cet univers où le message et l’image sont rois. Cette année, à l’occasion de projection d’une pléiade de films marocains, l’affluence fut tout singulièrement grossissante, au grand bonheur des initiateurs qui peut-être, ne s’attendaient pas à cet éclat prometteur, à l’effet de leur louable impulsion.

Une série de projections proposées pour ces rencontres d’échange durant les quatre soirées d’affilée, minutieusement choisies dans les deux langue et arabe et tamazight, deux formes, court et long métrage.

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Ces beaux spectacles très appréciés par l’assistance, ont été ornés ingénieusement par des hommages destinés, à deux sommités éprises d’affabilité humaine et humaniste par le biais de leur apport divers et leur aura avérée.

Il est question donc de Fatema Echaabi, militante politique, syndicale de l’enseignement supérieur, de droit humain et de société civile.

Elle a toujours brillé par sa résilience et son abnégation, en direction de toutes les missions qu’elle s’est assignées. Une combattante de première heure, au service de la patrie et de l’humanité pour les idéaux de la paix, le progrès, l’équité et la légalité.

L’autre figure fêtée dans la reconnaissance et la gratitude pour son immense contribution, est bel et bien Abdelaziz Oussaïh, metteur en scène amazigh, considéré comme l’un des artistes de talent du cinéma amazigh, à travers ses productions de haute finesse et de profondeur en termes de traitement et d’analyse.

Voilà alors un plateau des plus exquis qui enchaîne admirablement avec la constellation de prestations émises à la grande satisfaction des cinéphiles de la ville.

On ne peut donc que saluer vivement l’effort de cet éminent mordus d’un cinéma qui a eu l’idée de constituer une association portant le nom de Noureddine Saïl.

Un effort qui donne naissance à une nouvelle expérience du ciné-club comme on a bien aimé lors des années 70 et 80, à l’heure où le cinéma fut également un moyen de sensibilisation et de mobilisation à faire aboutir les idéaux de démocratie et de modernité. Ces principes demeurent toujours d’actualité et c’est là où l’initiative de Bakrim ne manque pas d’ingéniosité !

          

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