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Assurance séisme : Gallagher Re versera 250 à 300 millions de dollars au Maroc

Le gouvernement s’apprête à recevoir avant fin septembre une indemnité estimée à 250-300 millions de dollars de Gallagher Re, un courtier mondial en réassurance. Le Fonds de solidarité contre les catastrophes naturelles avait, en effet, signé en 2020 avec Gallagher Re un contrat d’assurance paramétrique, le premier du genre en Afrique, destiné à couvrir les tremblements de terre. Un groupe de plus de 20 réassureurs, dirigé par de grands réassureurs mondiaux, est en charge de la couverture. Le géant Gallagher Re déclare au journal «Le Matin» que son équipe travaille actuellement avec le FSEC et les réassureurs pour que tout paiement dû en vertu de la couverture puisse être entre les mains du Maroc le plus rapidement possible.

En ces temps difficiles que traverse le Maroc, une bonne nouvelle est arrivée. Suite au séisme survenu dans le pays, «le gouvernement s’apprête à recevoir avant fin septembre une indemnité estimée entre 250 et 300 millions de dollars auprès de Gallagher Re, un courtier mondial en réassurance», a déclaré au journal «Le Matin» une source bien informée.

Le Fonds de solidarité contre les catastrophes naturelles (FSEC) avait, en effet, signé en 2020 avec Gallagher Re, un contrat d’assurance paramétrique, le premier du genre en Afrique, destiné à couvrir les tremblements de terre. «Un groupe de plus de 20 réassureurs, dirigé par de grands réassureurs mondiaux, est en charge de la couverture», nous a confié depuis Londres le groupe Gallagher Re, sans confirmer le montant d’indemnisation. «Nous ne ferons pas de commentaire sur la structure sous-jacente de la solution de notre client ni sur le paiement potentiel à ce stade, avant que tout soit finalisé ou officiel», a-t-il expliqué.

À noter que Gallagher Re est le seul concepteur et courtier exclusif d’une solution paramétrique conçue pour couvrir les personnes non assurées en cas d’un tel séisme. Il est également le courtier principal pour la réassurance du pool d’assurance de catastrophes. «Comme vous le comprendrez, pour nos amis et clients au Maroc, il s’agit d’une période de dévastation, de défis considérables et de pertes humaines, où l’accent demeure mis sur le sauvetage, la récupération et l’aide immédiate. Pour mieux les soutenir, nous devons également jouer notre rôle le plus rapidement possible. Nous avons été en contact avec notre client, FSEC, depuis le séisme survenu vendredi soir, notre équipe travaillant sans relâche depuis lors pour produire des chiffres en temps réel, alors que le calcul des estimations de pertes se poursuit», nous a confié Nicolas Moinier, Partner Advocate du FSEC auprès de Gallagher Re.

«Nous sommes également en discussion avec les réassureurs, car notre objectif sera évidemment de garantir que tout paiement dû en vertu de la couverture puisse être entre les mains du peuple marocain le plus rapidement possible pour l’aider à se rétablir et à reconstruire», a détaillé Nicolas Moinier. Selon le géant du courtage d’assurance et de réassurance, Gallagher Re a été sollicité en 2020 par le FSEC pour développer et mettre en place un régime d’assurance pour les risques sismiques afin de couvrir les biens non assurés et leurs propriétaires.

Le principal défi est qu’il était nécessaire de développer un modèle sismique plus complet capable de quantifier les dommages matériels aux résidences non assurées en cas de péril sismique alors que le taux de pénétration de l’assurance au Maroc est d’environ 5% seulement. Le FSEC cherchait notamment une structure permettant un règlement plus rapide, afin d’aider à satisfaire ses obligations envers la population non assurée du pays suite à un séisme. La solution proposée au FSEC a été conçue par l’équipe MENA de Gallagher Re. Il s’agit d’une solution paramétrique qui couvre la probabilité de survenue d’un événement prédéfini, avec un paiement convenu, de sorte qu’aucune évaluation des pertes par le (ré)assureur ne soit nécessaire.

En essence, avec une solution paramétrique, il existe une période définie pour calculer les pertes en termes financiers, suivie d’une limite de temps stricte pour le paiement au client. Le déclencheur est basé sur un paramètre lié à l’indice MMI (Modified Mercalli Index). Il s’agit d’une échelle utilisée pour mesurer l’intensité des secousses sismiques ou des tremblements de terre en termes des effets observés sur les structures et les personnes à différents endroits. Cette échelle permet aux experts en sismologie et en gestion des catastrophes de mieux comprendre l’impact d’un tremblement de terre dans différentes régions et d’évaluer les dommages potentiels. Elle est souvent utilisée pour évaluer les dégâts après un séisme et pour prendre des mesures de réponse appropriées. «Pour le FSEC, une solution paramétrique permet des règlements transparents, sans avoir besoin d’évaluer les dommages matériels causés, fournissant ainsi des fonds plus rapidement à l’organisation et garantissant que le FSEC puisse répondre à ses obligations au fur et à mesure qu’elles sont évaluées», nous explique Gallagher Re.

          

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