Arts plastiques à l’an Amazigh..Les Tigtate célèbrent la festivité en pompe

• Saoudi El Amalki //

Zahira et Amina Tigtate, deux sœurs attachantes aux arts plastiques dans son originalité, ont jugé bon de tenir une exposition conjointe, à la villa des arts Abdelhadi Igoute à D’cheira, relevant de la province de Chtouka Aït Baha.

Une activité fastueuse qui draine une pléthorique assistance de férus de l’Art plastique, mais aussi du monde de l’intellect et de la presse.

La festivité qui s’insère dans le sillage de la célébration du jour de l’an 2974, en fête officielle fériée et rémunérée à l’instar de ses pairs grégorienne et de l’Hégire, avait retenu en haleine les visiteurs, depuis le vernissage jusqu’à l’ultime journée de l’exposition, auréolée par les splendides toiles des deux exposantes.

En fait, toutes les deux exposent mais à chacune son coup de pinceaux et à chacune son style d’Art. La première, Zahira se focalise plutôt sur le souffle Amazigh, imprégné de signes Tifinagh et couleurs flamboyantes.

La seconde, Amina se penche sur un amalgame du figuratif mêlée de l’abstrait en parfaite cohérence artistique. C’est une complicité non seulement parentale entre les deux femmes mais aussi plasticienne qui s’harmonise à distance tout en étant proche l’une de l’autre.

Zahira et Amina ont dédié durant cette prestation plastique, toute la notoriété de l’art cristallin et porteur de signes messagers en direction de l’amazighité, en tant que composante indivisible et incontournable de l’identité nationale, en tant qu’outil d’expression et en tant que moyen sécréteur de valeurs et de vertus de la vie quotidienne.

Le récent passage de Zahira dans l’émission « Sabahyate 2M » en est au fait, la preuve de la militance de cette femme amazigh dont la consécration de tout l’art pour cette cause identitaire. Quand à sa sœur, véritable abeille en constante sécrétion de miel artistique, donne cet exemple de persévérance et de fidélité à ce noble art.

On ne peut alors que saluer ces deux sœurs pour leur présence sans répit, leur participation inlassable aux prestances plasticiennes aussi bien à l’échelon régional, national voire international, tout en leur souhaitant plein succès et continuité dans ce parcours déjà éloquent et édifiant de bout en bout.

Cette contribution inlassable dans ce sens, insuffle au paysage plastique régional un air d’émulation et d’échange au sein de la pléiade d’artistes dont la région regorge, surtout parmi l’art au féminin.

C’est ce qui donne à l’art cette impulsion novatrice et diversifiée non seulement dans l’art plastique sous toutes ses formes, mais également dans le théâtre, la poésie, le cinéma, la littérature… qui seront certainement confortés par la floraison de salles de spectacle, de musées, de maisons d’art, de complexes…, meublant la vie culturelle et artistique de la région.