Affrontements au Soudan : 400 morts et 3.500 blessés recensés (OMS)
413 personnes sont mortes et 3.551 personnes ont été blessées », a déclaré une porte-parole de l’OMS, Margaret Harris, lors d’un point de presse régulier à Genève.
Participant également à ce briefing, un porte-parole de l’Unicef, James Elder, a de son côté précisé qu' »au moins 9 enfants ont été tués dans les combats, et plus de 50 enfants auraient été blessés ».
« Malheureusement, nous savons que tant que les combats se poursuivront, les enfants continueront à en payer le prix », a-t-il ajouté.
Il a également indiqué que les soins vitaux qui étaient prodigués avant les affrontements à quelque 50.000 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère « ont été interrompus ».
En raison des combats, de nombreuses familles sont prises au piège, avec peu ou pas d’accès à l’électricité, à l’eau, à la nourriture et aux médicaments.
Le Soudan a l’un des taux de malnutrition infantile les plus élevés au monde, avec – avant les récents affrontements, plus de 600.000 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère, selon l’Unicef.
Elder a souligné que les combats mettent également en péril le respect de la chaîne du froid dans le pays, « y compris plus de 40 millions de dollars de vaccins et d’insuline, en raison des coupures d’électricité et de l’impossibilité de réapprovisionner les générateurs en carburant ».
L’Unicef a également reçu des informations faisant état d’enfants réfugiés dans des écoles et des centres de soins alors que les combats font rage autour d’eux et d’hôpitaux pour enfants contraints d’être évacués alors que les tirs d’obus se rapprochent. Des hôpitaux, des centres de santé et d’autres infrastructures essentielles ont ainsi été endommagés ou détruits, selon l’agence onusienne.
Même avant l’escalade de la violence au Soudan, les besoins humanitaires des enfants soudanais étaient très élevés, les trois quarts d’entre eux vivant dans l’extrême pauvreté, selon les estimations de l’Unicef.
Vendredi, les violents affrontements se sont poursuivis entre l’armée régulière et les paramilitaires, en dépit de multiples appels au cessez-le-feu à l’occasion de la fête de l’Aïd el-Fitr, la fin du mois sacré du Ramadan
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