!A vrai dire : Une leçon électorale !
Finalement, les législatives du royaume d’Espagne se sont soldées par quasiment une égalité de voix, avec un léger avantage du Parti Populaire sur son rival le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol. Aucun de ces deux ténors du paysage partisan ne pourrait en fait, se suffire à lui-même pour briguer la majorité à l’exécutif. En dépit de sa ruée aux municipales de mai écoulé, le PP s’est donc contenté d’une avance fade, synonyme d’amères déceptions, au bout du compte, puisqu’il se croyait déjà au grand perchoir, au lendemain de ses précédentes prouesses. Mais, c’était sans compter sur le ressaisissement de son outsider socialiste qui parvenait à talonner de très près le conservateur désappointé. Le scrutin serré qui a débouché sur un score presque identique de part et d’autre serait éventuellement départagé par des alliances respectives, avec des petits poucets du champ politique ibérique. Comme de coutume, le PSOE jettera son dévolu sur l’extrême-gauche à priori, en « bons termes », avec le chef de file de la gauche globale, alors que le PP comptera sans nul doute, sur la traditionnelle extrême-droite, tel « Vox », dans les régions basque et catalane et aux entrains indépendantistes et xénophobes. L’un et l’autre de ces antagonistes qui postulent aux commandes du prochain mandat, s’activent à piocher des alliés au cœur de cette camarilla politique, tirant profit du rôle décisif de trancheur de dilemme. Certes, il est bien connu que les espagnols pour la plupart, ont plutôt une dent contre les élans discriminatoires, affichés par la droite et son extrême, du fait que le spectre sécessionniste est constamment dans leurs murs. Toutefois, il n’en demeure pas moins évident que la gauche et son extrême pourraient aussi, se faire détrôner pour des divergences intrinsèques, aussi bien en approche à connotations endogènes que de position à caractère exogène. Cet exercice s’avère âpre, quoique les sondages tendent vers la reconduction de Pedro Sanchez pour rempiler une seconde investiture, du fait que les espagnols sont peu enclins à consentir des discours populistes de la xénophobie pernicieuse. « On ne change guère une équipe qui gagne ! », semblent se dire-t-ils, à cet égard, surtout, en ce qui nous concerne, nous les marocains qui sommes, en parfaite harmonie avec le président sortant qui assure, tout de même l’intérim aujourd’hui, en attendant l’installation du nouvel exécutif. D’autant plus que les électeurs n’ont pas été globalement ni réprobateurs, encore moins punitifs par rapport à la décision favorable du leader socialiste à notre intégrité territoriale, malgré les coups bas qui lui assenaient les récalcitrants de tous bords. Il importe enfin d’apprécier le déroulement de cette épreuve électorale ibérique de laquelle il convient de tirer les leçons nécessaires de cet exercice démocratique de haute qualité sur tous les plans !
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