A vrai dire: Peines alternatives en vigueur
- Saoudi El Amalki
Il y a un bon bout de temps que l’on en parle aussi bien dans l’hémicycle parlementaire qu’en scène tributionnelle de la vie publique.
A présent, on met fin au débat par une loi dûment légiférée, en vertu de laquelle la nomenclature carcérale est encline de peines alternatives.
L’approche pénale tel que mise en lice dans les tribunaux du pays, s’est tout spécialement, rabattue sur la détention préventive.
Il en a résulté en conséquence, de l’engorgement à forte densité dans les geôles du royaume, engrangeant, pour la plupart, de la promiscuité ahurissante.
Il est bien évident que les magistrats se conforment aux textes judiciaires en vigueur, sans pour autant s’en préoccuper, du fait de la pénurie législative dans ce sens. Pas pour longtemps enfin, puisque l’adoption du projet de loi 44.22, permettrait un éventail d’appréciations plus large, afférent aux jugements en direction des mis en cause.
L’incarcération systématique n’est plus désormais de mise, pour les plus « infimes » des accusations, car le juge est amené à recourir à une panoplie de coercitions à caractère pédagogique et sensibilisateur, dans bien de cas de figures.
Ainsi, les détenus jugés coupables, seraient appelés sur des verdicts de la magistrature, à se faire restreindre de certains de ses droits, de se faire enrôler des tâches d’intérêt collectif ou encore de se porter utile pour tel ou tel exercice d’ordre punitif.
Évidemment, il y aurait toujours des oppositions à toute réforme, en particulier par rapport à celle ayant trait à certains phénomènes de l’organisation de la vie sociétale…
Les uns estimeraient qu’il se serait agi de dérobade de la sanction qu’on serait bien contraint d’infliger à toute personne fautive aussi insignifiante soit la bévue commise.
D’autres seraient plus prédisposés à faire recours à des issues à la fois correctionnelles et protectrices de la dignité humaine d’autant plus que le système pénitentiaire dans le pays s’ébat en état cauchemardesque, de par d’une part, l’exiguïté des espaces cellulaires et, d’autre part, l’insalubrité des lieux nauséeux.
Toujours est-il que le fait de se creuser les méninges pour « pondre » une ébauche autour de sujet, longtemps considéré comme tabou étanche, d’où la tergiversation qui entoure le code pénal à nos jours, quoiqu’en ces moments, on s’y mette en tâtonnement, est une expérience dont les aboutissements ne seraient que « judicieuses » pour une nation qui se cherche dans les méandres de son Emergence.
Une révolution diraient les initiateurs de cette épreuve !
On ne saurait diaboliser tout ce qui paraîtrait une assiduité probante dans l’univers de la recherche du meilleur pour la vie humaine et sociale.
Reconnaissons alors cet acte de bravoure, comme « existentialise » Jean-Paul Sartre, dans l’un de cet extrait de la condition humaine : « L’homme n’est rien d’autre que ses projets, il n’existe que dans la mesure où il se réalise, il n’est donc rien d’autre que l’ensemble de ses actes, rien d’autre que sa vie ! ».
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