A vrai dire: On ne badine pas avec l’Etat social!
- Saoudi El Amalki
Tout observateur averti constatera sans peine, que les décideurs à qui revient la tâche de concrétiser les dispositions du modèle de développement, n’en pipent plus mot, depuis qu’ils détiennent les rênes des affaires publiques.
Après avoir été soumis à une large concertation de toutes les constituantes de la société par la commission ad hoc et à l’Appréciation Royale, cette nouvelle feuille de route devrait être, en principe, l’objet de mise en œuvre de toutes ces conclusions, fruit de réflexion exhaustive de haute qualité sociétale.
Or, depuis la primature au bas de l’échelle exécutoire, on n’en parle point, en dépit de l’unanimité retenue par rapport au mal relevé et au remède à prescrire.
On s’ingénie à dénicher des « alternatives » bien autres que celles suggérées et adaptées à la conjoncture et la réalité actuelles qui s’avèrent inopportunes et sans aucun effet positif sur ce qu’endurent les populations, en particulier les plus démunies.
Il faudrait rappeler que ce projet de développement au terme duquel s’était identifié un pléthorique contingent d’experts en divers Savoirs, malgré certaines réticences et réserves à son égard, comprenait un certain nombre de propositions au diapason des mutations opérées dans la société.
Il montrait explicitement du doigt les réels maux qui rongent la nation et la tirent lourdement vers la bas, sans qu’on ne prenne la peine de s’en approcher et de combattre, tel que l’économie de rente, la corruption, l’impunité, la dépravation…
En plus, tout ce qui relève du volet de la démocratie, de la liberté et du droit humain, il est tout simplement auto-prohibé de son agenda basé, en général sur les aspects « technocrates », sans nulle charge politique.
Il semble en fait, qu’on se confie, à la lettre au dicton de chez nous, selon lequel : « tant de choses se sont accomplies, en les évitant ! ».
En effet, la mission dont on est chargé au départ n’est pas du tout celle de ce genre ; donc, pourquoi se casser la tête par des choses auxquelles on n’est pas initialement amené à s’en occuper, de crainte de se tirer des balles dans le pied ?
Il est bien clair qu’on se contente de se fier à la carte tracée et définie au préalable, au lieu de se hasarder dans des desseins qui ne sont du tout les siens, quitte même à générer les colères et attiser les tensions de toute la foule.
C’est ainsi qu’on ne se rompt jamais la tête à adopter les solutions aux dépens de ses intérêts puisqu’elles s’y opposent au sein de certain conflit inéquitable.
On laisse proliférer la hausse de la pompe, exploser l’inflation de la honte et pulvériser la flambée de la détresse, mettant les populations au front de la cherté du coût de la vie…
Et qu’on ne vienne surtout pas rabâcher le sordide refrain de « l’Etat Social » qui n’en est aucunement un, face à ces démentis cinglants !
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