A vrai dire : L’instinct magnétique
Saoudi El Amalki//
La reconnaissance officielle d’Israël relative à la souveraineté marocaine sur son Sahara récupéré, aura suscité des réactions, un peu partout dans le monde. Comme il fallait s’y attendre, le régime des caporaux se fait infliger une cinglante claque et en accuse un cuisant revers, dans sa ruade effrénée à l’encontre de l’unité territoriale du royaume. Pire encore, la visite du premier ministre hébreu, dans les jours qui viennent sur invitation du Souverain, clouera au pilori les fabulations perpétrées, suite à la position israélienne, créant l’effet d’une bombe dans le camp des militaristes avec leurs guignols à Tindouf. Après les Etats-Unis et Israël qui mettent en branle le processus de parachèvement de notre cause nationale, en parfaite continuité de l’accord tripartite, paraphé le 22 décembre 2020 à Rabat, une panoplie de nations écoute la voix de la raison et emprunte la voie de la justesse. Dans le même sillage, une guirlande de pays se démarquait de la thèse anti-marocaine, remontée de toutes pièces par la junte d’Alger et cautionnait la proposition de l’autonomie, présentée par le Maroc à l’ONU, le 11 avril 2007. Seule la France, rappelons-le, avait jugé bon de tourner le dos à son ancien allié privilégié, tablant sur la carte des militaristes, pour se refaire une « virginité déflagrée », depuis l’avènement de la période macroniste. La frilosité française envers le Maroc s’est enclenchée quand on a décidé, sous des alibis insoutenables, à réduire la livraison des visas aux demandeurs marocains les plus habitués à se rendre en Hexagone. Puis, surgira le quolibet injurieux contre le royaume, fomenté à Bruxelles à travers les allégations des euro-députés, flagellant de manière hargneuse l’exercice de la liberté des opinions et expressions au Maroc, tout en sachant l’influence pressante des députés français dans la députation européenne. Il est bien vrai que notre alliée tricolore était parmi les premières nations à s’aligner sur la décision de l’autonomie du Sahara, étant un pas réaliste et crédible, pour la solution juste et pérenne de ce conflit factice. Cependant, au moment où nombre de pays qui étaient peut-être, bien en dessous de la prééminence bilatérale de relations, avançaient clairement d’un cran sans double jeu ni machination abjecte, les héritiers de Charles De Gaulle campaient toujours derrière un refrain devenu à présent désuet, eu égard l’entrain accéléré qu’affiche la question du Sahara marocain ces dernières années. Qu’elle le veuille ou non, la France est amenée à se rendre à l’évidence, face à la donne régionale qui se tisse à grande enjambée, étant donné le « flirt courtisan » avec la soldatesque, voué à l’échec, puisqu’elle concède cruellement sa déception, après le décret présidentiel de l’hymne national algérien, déterrant le passage qui offense la dignité française. Il est vrai qu’entre le Maroc et la France, il y a eu constamment des hauts et des bas, depuis des siècles. Mais, il y a eu également à coup sûr cet instinct magnétique qui les rapproche quand cela se gâte, surtout lorsque des présidents ne s’en tiennent qu‘à leur tête, comme c’est le cas aujourd’hui dans un pays brutalement fragilisé par des fantaisies rocambolesques. Les « Amours » franco
-marocaines sont demeurées intactes, en dépit des ruptures éphémères, car comment expliquer que les touristes français en partance vers notre pays, ont atteint en l’an 2022, plus d’un million de visiteurs, en pleine tension latente ? Le Maréchal Hubert Lyautey, l’un des colons français du protectorat au Maroc, disait lui-même, à ce propos : « Rien de vraiment grand ne se fait sans une parcelle d’amour ! »
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