A vrai dire: Les turpitudes de l’histoire
Saoudi El Amalki
Quand Adolf Hitler s’écroulait face aux alliés, lors de la seconde guerre mondiale, son rush fou sonna le glas, dans le précipice de la déliquescence. Le ver était déjà dans le fruit, depuis que le tortionnaire phalangiste perdait du terrain, au fil des années. L’alliance semait le désastre devant la rage effrénée de l’hégémonie nazie en culbute. L’échec fatal de la suprématie planétaire servait alors de leçon pour les communautés à venir, aspirant à l’unité et la paix des peuples. Dès lors, le monde évoluait en entités de coopération, en vue de faire face aux enjeux de l’essor de proximité frontalière.
Le vieux continent, quasiment déchiqueté par les fronts belliqueux, se raccommodait les pans de l’écorchure pour renaître de ses décombres, en une unicité retentissante, dans tous les sens, plus spécialement aux plans économique et sécuritaire. Dans le même sillage, l’union maghrébine se faisait inspirer par cet élan occidental, relayé aussi par d’autres agglomérations avoisinantes.
L’idée avait germé et pris forme dans les années 80, sous la houlette de feu Hassan II et ses compères de la région. Mais, chemin faisant, le projet maghrébin fort sollicité par ses constituantes respectives marquait le pas et tombait à l’eau pour des considérations en forte rupture avec les fondements unitaires de la thèse du bon voisinage. A peine fut-elle née que la coalition prit l’eau de toutes parts. Le ver se mettait à ronger le fruit commun des constituantes de cet ensemble qui nourrissait beaucoup d’espoir en direction des générations montantes.
C’était, en fait trop beau pour y croire ! Car, il ne fallait pas se leurrer, les détracteurs de ces forces unifiées, ne voyaient nullement du bon œil ce rapprochement régional, avorté par des voracités expansionnistes. Les tractations impérialistes et hégémoniques de par le monde rôdaient sans cesse dans les parages afin de maintenir la suprématie géo-politique dans les points stratégiques du globe. Le Maghreb en fut un qui attisait fortement les convoitises martiales dans la région.
Toutefois, il convient aussi de reconnaître que la folle prétention du prétendant au leadership régional hantait aussi les militaristes maghrébins, en l’occurrence la junte algérienne qui tentait vainement, par l’intermédiaire de la scission séparatiste, se frayer un accès propice dans l’océan Atlantique, au détriment de la souveraineté du Maroc.
Puis, survint le printemps démocratique qui mit fin aux dictatures fantaisistes de la région et, de ce fait, créa jusqu’ici la discorde des peuples et scella un coup fatal à l’union maghrébine dont le soleil ne brillerait que beaucoup plus tard, et peut-être, hélas jamais. Napoléon Bonaparte, l’empereur de l’Hexagone du 19ème siècle, disait un jour : « On ne conduit un peuple qu’en lui montrant un avenir : un chef c’est un marchand d’espérance!».
- Saoudi El Amalki
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