À vrai dire: Les liens hispano-marocains se renforcent

• Saoudi El Amalki//

Les relations hispano-marocaines traversent une importante mutation après les entretiens qui ont réuni le chef de la diplomatie ibérique et son homologue marocain au palais madrilène de Viana.

Il importe d’affirmer que les deux royaumes sont en train de vivre les meilleurs moments de leurs rapports diplomatiques…

Lors d’un point de presse commun, au terme de cette rencontre, le ministre espagnol réaffirme en fait, que l’actuelle phase des liens bilatéraux « ne sont pas uniquement un slogan, mais une réalité concrète traduite par multiples indicateurs», tout en soulignant que la coopération entre les deux pays transcende l’étape des crises, pour rallier ce qu’il définit de « modèle partenarial mondial, axé sur la confiance, la clarté et le respect mutuel » …

Dans une position exceptionnelle, en raison de l’impact politique de Madrid, en tant qu’ancienne force coloniale de la région et acteur actif dans le « groupe des amis du Sahara », concerné par le dossier de ce conflit au sein des rouages du conseil de sécurité, le chef de la diplomatie hispanique, José Manuel Albares a renouvelé le soutien franc de son pays à l’initiative d’autonomie, suggérée par le Maroc, en tant que solution de la question du Sahara, signifiant que c’est « le plan le plus sérieux, réaliste et crédible ».

Dans le même ordre d’idées, il a affirmé que Madrid « appuie dans son entièreté, les efforts studieux que déploie le Maroc », dans le sillage du parcours onusien en vue de parvenir à régulariser durablement ce différend régional.

Pour sa part, son locuteur marocain, Nacer Bourita, a estimé que l’appui espagnol converge avec la position de la majorité des États européens avançant que « 22 pays membres de l’Union Européen soutiennent l’initiative marocaine », tout en ajoutant « qu’il est aisé de parler d’acte référendaire à Madrid ou à Stockholm, mais sur le terrain, on se rend compte des complexité de la réalité »…

Sur le plan économique, le ministre d’Espagne a mis en exergue les chiffres sans précédent, en ce qui concerne les échanges commerciaux entre les deux pays exaltant la grande progression dans les maints domaines de la coordination économique, de la gestion des dossiers de l’émigration et de l’ouverture des passages douaniers, en particulier au niveau de Melilla.

Le diplomate espagnol, lors de l’entrevue avec son alter ego marocain, n’a pas manqué de mettre l’accent sur l’importance de la « concorde totale » des visions politiques affichée entre les deux pays, soulignant que le partenariat maroco-espagnol n’est plus simplement un lien de voisinage, mais s’est transmué en « coalition stratégique à long horizon», fort confortée par la volonté politique des deux chefs d’Etat respectifs.

Dans ce sens, le compère marocain, Nacer Bourita a rappelé que la rencontre qui réunit Sa Majesté le Roi du Maroc et le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, fut un «point transitoire» des relations bilatérales débouchant sur la nouvelle feuille de route basée sur la confiance et la coopération effective.