A vrai dire: Le retour à la raison
- Saoudi El Amalki //
La France, serait-elle prédisposée à tourner la page ? En peu de temps, coup sur coup, elle en donne clairement l’impression.
Tout d’abord, il y a juste quelques semaines, aux Nations Unies, elle réitère sans ambages, son soutien au plan d’autonomie, brandi par le Maroc depuis 2007.
Ensuite, tout récemment, elle annonce la levée de toute restriction relative à la délivrance des visas Schengen, aux demandeurs du royaume, pourvu qu’ils remplissent toutes les conditions requises.
Sage décision qui enterre la hache de friction d’il y a un peu plus d’une année, froissée de remous et de grisaille. Petit à petit, le dégel de la « banquise » qui pétrifie les rapports avec l’Hexagone, se profile à l’horizon pour la reprise imminente.
Le retour à la raison de nos amis de la Gaulle refait surface non sans s’en réjouir de part et d’autre, de manière progressive dans le temps. Probablement lassés de cette animosité puérile, attisée par certains médias pernicieux à l’égard de l’intégrité territoriale du royaume du Maroc, les décideurs de l’Élysée ou encore du Matignon ont sans doute bien compris qu’ils ne sauraient se passer d’une nation exemplaire en matière de justesse tel que la nôtre.
La France aurait donc beau « flirter » avec notre voisin de l’est, il s’avère qu’elle se rendait compte que le fait de tabler sur son gaz aux dépens de notre cause fondatrice, était à coup sûr, une fausse route.
Le Maroc tient à mort au Sahara et nul ne pourrait surenchérir sur son sort car c’est une question existentielle et la France n’est pas sans savoir plus que quiconque d’autre, en tant qu’ex colon, combien les marocains sont loyaux à la Monarchie séculaire et la Marocanité de toutes ses terres spoliées.
En fait, il convient d’avouer que les restrictions drastiques qui ont émaillé l’octroi de visas à nos concitoyens n’expliquent pas en totalité l’ignominie comportementale de la France à notre égard.
Mais, justement cette position « ambiguë » dont elle y fait état, alors qu’elle aurait dû devancer nombre de pays de la région à ce propos, quoiqu’elle eût le mérite de s’aligner sur l’initiative de l’autonomie, bien en avance, mais depuis, elle n’y allait pas jusqu’au bout. C’est là le fond du problème que le Maroc n’était jamais prêt à s’y laisser faire !
Le prétexte des visas ne fut en somme qu’une révélation de l’inimitié subitement arborée à notre encontre. Mais, bref, ne tournons plus le fer dans la plaie, du moment que des indices salutaires viennent dépoussiérer la vitre des relations entre deux nations condamnées à vivre ensemble dans la concorde et la symbiose.
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