Politique

À vrai dire: Le Maroc à double vitesse

  • Saoudi El Amalki //

L’expression retenue dans le récent discours Royal à savoir « le Maroc à double vitesse » interpelle aussi bien la classe politique que l’intelligentsia nationale.

Il est bien clair que notre pays, durant le règne d’un quart de siècle du Souverain a observé une envolée fulgurante en matière de différentes performances à grandes enjambées.

Sur le plan diplomatique, le Roi, de par Sa sagacité circonspecte aura su persuader la quasi-totalité de la communauté mondiale de cette justesse que les ennemis de l’intégralité territoriale ont persisté de contester en vain.

Aujourd’hui, à ce titre, notre pays est en position de force, confortée par la vague de reconnaissances et d’approbations du plan d’autonomie sur le Sahara marocain…

D’autre part, en poursuivant la politique des grands chantiers, avec méthode et volontarisme, le Maroc aura transmué ses choix classiques par les options à caractère industriel sur son exercice économique, à travers les champs énergétique, aéronautique et automobile dont l’impact influe favorablement sur les rendements économiques fondamentaux.

Cette approche largement conçue et étendue, par le plan d’accélération industrielle sur nombre de régions à dimension investissementale, aura permis l’entrée en lice des promoteurs publics et privés, nationaux et étrangers, dans le cheminement des capitaux et des postes d’emploi.

D’autant que notre nation fut depuis des lustres, le point de mire de la planète… !

Cependant, malgré tous ces acquis qui en principe, devraient avoir des incidences positives sur toutes les conditions des franges sociales si précarisés et paupérisées dans la majeure partie de la société y compris en milieu rural où l’exclusion bat son plein.

Il est bien évident que ce déficit social qui touche la plupart des citoyens n’est guère le fruit du hasard, mais certainement la résultante d’une politique en défaillance à ce niveau.

Le penseur marxiste, Louis Althusser aura dit à ce propos : « Rien n’est gratuit, tout a son sens ! ». Ce dysfonctionnement est sans doute dû, à une gouvernance défectueuse, depuis les Institutions Législatives, Exécutives, Judiciaires ainsi que leur prolongement régional et local, sont pour la plupart, infestées par des incompétents ou encore des prédateurs dont une bonne partie est poursuivie ou inculpée pour divers délits…

Il ne fait donc pas de doute que la question de la probité et du sérieux s’avère une panne majeure dans la bonne marche des politiques publiques à mettre en avant. Surtout que le phénomène des conflits d’intérêt et de la mainmise sur les centres de décision représentatifs, à travers des pratiques illicites et malsaines défigurent le fonctionnement du processus électoral démocratique de la nation.

L’actuel gouvernement auquel l’aspect politique et social échappe complètement, en est une parfaite illustration qui fait tomber en carafe une société, reléguée en une majorité dont la majorité est en dessous du seuil de la misère, alors que la minorité s’emmitoufle dans l’opulence.

Ce qui explique les inégalités sociales et les disparités territoriales et crucifie davantage ce « Maroc à double vitesse » dont le discours Royal fait état, appelle à engranger une multitude de réformes sociales et convie enfin, le département de l’Intérieur à enclencher l’agenda de l’échéance électorale qu’on espère saine et loyale de bout en bout…

          

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