Société

A vrai dire: Le fil conducteur sociétal

  • Saoudi El Amalki //

Les tensions tumultueuses qui émaillent le secteur de l’Education nationale ces temps-ci, préoccupe tant les décideurs de ce département que les ménages, en particulier les plus déshérités.

Il parait que les grèves continuelles et les arrêts de cours qui en résultent affligent le système scolaire. La réforme du nouveau statut unifié de l’enseignement, proposé et « paraphé » de concert, par l’exécutif et les syndicats les plus représentatifs, semble se solder par un bras de fer des partenaires à savoir l’Exécutif et les partenaires sociaux, générant une large clameur devant le siège du ministère et un peu partout au sein du territoire.

Il ne fait pas de doute que ce domaine a, de tout temps, constitué le talon d’Achille dans la panoplie des leviers majeurs de l’essor de la société marocaine. Durant son parcours, l’éducation nationale a constamment remis en question une série de révisions et mesures dont l’aboutissement faisait défaut, puisqu’elle a échoué au passage à la pratique. Cette fois encore, le projet est fortement contesté par la quasi-totalité de la famille éducative qui s’en sent lésée voire révoltée de la mouture adoptée.

Il est bien évident que la réussite de l’éducation nationale, en tant que pilier fondateur du développement de la Nation passe inévitablement par le relèvement des conditions de vie du corps professoral et du staff administratif. On ne saurait rehausser le dispositif curriculaire, instructif, culturel…, afin sans l’amélioration potentielle de la masse salariale et de la progression systémique de l’itinéraire professionnel des enseignants. Or, à ce propos, l’Etat tend à tergiverser à la différence de bien de franges de la fonction publique, notamment celle des finances.

Il en ressort que ce secteur, réel indicateur du progrès, tire la nation vers le bas au point de douter de l’authenticité de la conduite de la classe des « notabilités » de la nation mène sa résistance contre l’émancipation de l’instruction en faveur des professeurs, de l’école publique toutes franges réunies et au service des souches démunies. Pierre Bourdieu, l’éminent sociologue français en avait cette citation à cet égard : « La guerre des riches contre les pauvres, débute à l’école ! ».

Sans nullement verser dans un pessimisme béat ni un nihilisme aveugle, il importe de se soustraire de ce constat car il est de l’intérêt de tout le monde d’assurer la stabilité et la quiétude dans la société car l’éducation est à coup sûr, le fil conducteur de tout essor sociétal, même si on prétend performer dans d’autres actions du modèle de développement du pays. « Ce ne sont pas les perles qui font le collier, c’est le fil », écrivait un jour, le célèbre écrivain français du 19ème siècle, Gustave Flaubert.

          

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