Agadir aujourd'hui

A vrai dire: Le diplômé, ce butin snobé!

  • Saoudi El Amalki//

Notre pays déploie des efforts inlassables pour l’aménagement de son territoire et le bien-être de sa population. Pour ce faire, il ne cesse de mettre en avant des plans de développement dans nombre de ses villes et leurs banlieues dont celui d’Agadir que le Roi a élaboré en programme urbain participatif et ambitieux, avec divers intervenants de la région.

Une dynamique constante qui met la nation sur la lignée de l’émergence dont se satisfont des contrées similaires de la planète.

Nonobstant, serait-on enclin de claironner, pour autant, au niveau de ses jeunes qui, une fois détenteurs de diplômes, trouvent toutes les peines du monde à se procurer un poste adapté à leur formation et porteur en termes de rémunération?

Un dilemme, de plus en plus, dramatique dans un pays en quête de ses cadres, dans divers domaines, pour entamer leur propre élan de relance. Dans bien des cas, des lauréats des grandes écoles, sont recrutés dans des services au sein desquels ils se sentent fort amèrement inutiles.

Les cinq ou six années d’instruction technique, cumulées après leur baccalauréat, ne servent plus à rien et se perdent dans les rouages administratifs. L’hémorragie de fuite de la matière grise ne fait alors, que déferler à profusion, face à l’incapacité des décideurs de remédier à ce fléau sociétal qui assène des coups fatals à l’équilibre de la Nation.

Comment ne pas s’inquiéter quand des contingents de cadres, cruellement abattus par la frustration et l’indignation, quittent le bercail pour aller prendre de l’air ailleurs?

Qui peut bien retenir un diplômé, bourré de rêves et d’ambitions que, après de longues et âpres années de trime, on le paie à un solde de misère, les fourmis aux mains et le cafard au cœur?

Le Maroc fait atrocement fuir ses enfants, continue à distribuer les faveurs juteux aux rentiers de l’oligarchie et à complaire impunément aux lobbys de la fortune « illicite ».

Une politique désolante qui, en dépit des avancées notoires que le pays entreprend en matière de gros chantiers, hypothèque son avenir, en sacrifiant ses jeunes dont la « resquille », somme toute légitime, prolifère à grands pas.

Le facteur humain, en particulier celui qui s’investit dans le savoir et la technologie renouvelée, demeure la clé de voûte toute expansion, beaucoup plus primordiale que le béton!

On ne pourrait jamais avancer sans cet équilibre impératif, comme disait le théoricien de la relativité, Albert Einstein : « La vie, c’est comme un vélo, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre!».

          

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