Culture

A vrai dire: L’Amazigh au sceau de la Grâce Royale

Saoudi El Amalki//

Le communiqué du cabinet Royal vient de mettre, ce soir mémorable du 3 mai, toute la communauté marocaine, au comble du bonheur extasié ! Contre toute attente, le Souverain décrète le Nouvel an Amazigh, comme jour férié officiel de la Nation, à l’instar de ses deux homologues Hégirien et Grégorien. En fait, ce n’est que partie remise des plus légitimes, pour ce constat identitaire reconnu dans l’extrême loi du pays, plébiscitée en 2011. Une somptueuse annonce qui non seulement inonde les marocains de félicité mais également de fierté de se faire réjouir par cette appartenance incrustée dans l’osmose séculaire de la terre ancestrale. En effet, la question Amazigh était de tout temps, une genèse d’essence qui cimentait cette diversité linguistique et culturelle du peuple marocain, à travers l’Histoire et la Mémoire de ce fécond brassage, dans un vivier de génies intarissables de plus de douze siècles. Ce sillage marqué de multiples et vaillantes épopées se tissait, au fil des générations par l’ancrage de la polyvalence et de la richesse de tout un peuple fort, uni et épris de fidélité et de loyalisme à l’égard de la Monarchie. C’est dans cet esprit légendaire que fut survenue cette nouvelle décision du Monarque qui tomba inopinément, pareil à la brise du petit matin, à la grande satisfaction des populations en délire. Il importe de relever dans ce sens, que l’originalité de cette annonce s’inscrit au fait, dans la progressivité empreinte de circonspection, depuis le discours solennel d’Ajdir où il s’était agi de la reconnaissance de la langue Amazigh jusqu’à la célébration annuelle en tant que jour férié aux côtés de ses pairs, en passant par son officialisation constitutionnelle et son intégration, à petits trots dans la vie quotidienne. Évidemment, il convient aussi de soulever les diverses résistances du panarabisme renégat et du nihilisme extrémiste qui avaient tenté de mettre vainement en échec les revendications hardies des mouvements de la société civile, de certaines classes politiques et d’organisations de femmes, de jeunes et des droits humains. Tous ces ces combats braves et responsables, avaient fini par se faire écouter, tout au long des différentes phases du parcours Amazigh, par la réactivité paternaliste du Roi attentionné, garant de l’unité et de la stabilité de la Nation. Il faudrait bien dire pareillement que cette « injustice » levée, du fait que la similarité avec les congénères est enfin retrouvée, insufflerait sans doute, une bribe de liesse et un sursaut d’orgueil dans l’esprit de larges franges de la société. On ne peut donc que saluer vivement ce beau geste Royal et dire haut et fort : merci Sire !

          

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