A vrai dire : L’affluence juive au Maroc
Saoudi El Amalki
L’effritement du « tabou » d’Israël au Maroc, dicté par la tyrannie sioniste en terre palestinienne, des décennies durant, aurait ouvert aux grands battants, de nouveaux horizons, plus particulièrement, dans le secteur du tourisme. Ce complexe qui réduisait de manière substantielle, les afflux des touristes juifs sur les destinations marocaines, est aujourd’hui, conforté par la reconnaissance de la souveraineté du royaume sur son Sahara récupéré. Bien évidemment, cette décision fort favorable à l’intégrité territoriale qui aurait sans nul doute, des incidences positives sur le processus de parachèvement du conflit artificiel, n’exclut en rien la solidarité indéfectible vis-à-vis des droits légitimes du peuple palestinien sur ses terres spoliées. Un comportement pragmatiste qui peut paraître en fait, comme une « trahison » par certains détracteurs, sauf que la justesse avérée de notre cause nationale ne souffre à présent, d’aucune contestation chez toute personne conséquente… Depuis longtemps, les juifs marocains, plantés dans tous les coins du globe, ne pouvaient pas revenir au bercail, à cause de ce dilemme. Mais, aujourd’hui que cette « grisaille » s’estompe petit à petit, à travers l’abolition de la barricade politique, la ruée vers le Maroc des millions de touristes juifs d’Israël mais également de la Méditerranée, de la Scandinavie, de l’Amérique et de l’Asie, se mettra à déferler par flots. Tout en profitant des splendeurs de sites marocains, lors de leurs séjours, c’est aussi une occasion de se rendre aux cimetières afin de se prosterner sur leurs ancêtres et aux vestiges des Mollahs qu’ils avaient quittés, il y a des lustres, à Essaouira, à Ouezzane, à El Jadida, à Tiznit, à Taroudant… Ce seront alors des avalanches de visiteurs juifs qui prendront d’assaut leurs anciennes demeures au sein desquelles ils avaient passé leur enfance, au côté de leurs compatriotes musulmans, dans la paix, la cohabitation et la tolérance pendant des siècles. C’est là en fait, une belle perspective pour le tourisme national auquel il va falloir s’apprêter en termes d’accueil et de commodité de séjourner dans de bonnes conditions, d’héberger et d’investir, le cas échéant. Une métropole comme Agadir, en plein chantier de novation serait certainement un lieu prisé de prédilection pour ce raz de marée juif qui y jettera l’ancre, dans un proche avenir. Une nouvelle donne qui nécessite à coup sûr, un effort colossal en matière de relèvement de la capacité litière, par le biais d’abord de la réouverture des hôtels verrouillés pour une raison ou une autre, ensuite de la rénovation d’autres en état de délabrement aigu, enfin du foisonnement de nouvelles structures hôtelières, tout en mettant en place une nette stratégie de l’aérien de nature à créer des possibilités de transport pour les contingents juifs de provenance de diverses nations de la planète. La nouvelle conjoncture diplomatique qui s’instaure au galop, est en passe de placer notre pays dans un challenge géopolitique à gérer avec doigté et réalisme, comme à l’accoutumée, mais aussi touristique en raison des rapports affectifs identitaires tissés par les deux religions monothéistes islamo-judaïque, à travers l’histoire et des beautés naturelles huppées que renferment les sites du royaume, un peu partout sur son territoire.
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