A vrai dire: La vitalité de l’eau
Saoudi El Amalki
Le stress hydrique s’avère le souci majeur du Royaume. A la cadence dont évolue la pénurie d’eau exaspère la population, est en passe de mettre les décideurs dans l’état d’urgence de haute tension. De premier abord, le Souverain s’y attelle avec beaucoup de fermeté sagace, afin de mobiliser toutes les constituantes de la Nation à faire face à ce fléau national. Le Roi en fait une priorité absolue pour relever ce défi qui taraude le pays, à travers une panoplie de mesures de court, moyen et long terme.
L’eau, cette denrée vitale devient de plus en plus rare, à cause du dérèglement climatique, mais aussi du monopole stratégique néo-impérialiste, tel est le cas par rapport à l’or noir, convoité sans cesse par les grandes puissances. Il est évident que la préservation constante de l’eau s’avère une affaire de tous, mais c’est bel et bien une question de l’Etat à qui revient le devoir de se munir de plans d’action pouvant approvisionner les régions les plus assoiffées en eau potable.
Il est également judicieux de mener de larges campagnes de sensibilisation auprès des populations pour rationaliser l’utilisation de cette matière névralgique. Cependant, de gros investissements à cet effet sont à même d’atténuer les répercussions fâcheuses de ces carences hydrauliques, notamment la mise en place des barrages un peu partout sur le territoire et la duplicité des stations de dessalement de l’eau de mer, comme on en a déjà fait du côté de la province de Chtouka Aït Baha. Toutefois, le secteur agricole sans doute, le domaine le plus consommateur d’eau par centaines de millions de m3, en particulier par les cultures des fruits tels la pastèque, le melon, l’avocat…
Ces cultures de haute consommation, destinées à l’export en particulier, ravagent la nappe phréatique par le pompage excessif, en toute impunité en direction des gros agriculteurs auxquels on s’interdit de piper mot, eu égard la mainmise exercée sur l’économie nationale. A contrario, l’Etat se devrait de réguler et maîtriser toutes ces espèces de labourage en inadéquation avec la capacité hydrique du pays, au lieu de fermer l’œil et tolérer tous ces actes assassins envers ce qui reste de nos stocks hydriques.
Certes, la constance des années de sécheresse qui ne cesse de s’abattre sur notre contrée frappée d’aridité, affecte tout effort de réhabilitation à l’égard de la préservation des eaux. Mais, ce n’est guère une fatalité pour une Nation qui de tout temps, a toujours su et pu éradiquer les calamités naturelles, grâce à son instinct de subsistance d’exception. « Ce n’est que les puits s’assèchent que l’on découvre la valeur de l’eau ! », conseillait un proverbe écossais.
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