A vrai dire : La ruée vers le pétrodollar!
- Saoudi El Amalki //
Quand Ronaldo s’est rendu en Arabie Saoudite en vue de clore son éloquent passage de football, on n’a pas eu de cesse de fustiger le lusitanien de tous les maux pour avoir fait ce choix mercantile.
En fait, le flot du dollar qui coule à des débits diarrhéiques faisait succomber les plus récalcitrants, sur le marché des transferts de joueurs dont la clôture est prévu, en fin du mois courant.
Aujourd’hui, la contamination ne se fait pas tarder car le déferlement des stars de la balle ronde se rue à brides abattues, avant la date butoir du mercato.
Et ce ne sont pas uniquement les acteurs en fin de carrière qui se laissent séduire par les largesses saoudiennes, mais également des jeunes talents, en pleine phase d’éclosion, à travers le monde.
Le vieux continent où se concentre, en principe, la quasi-totalité des prodiges qui jettent leur dévolu sur les prestigieux clubs de la planète, se verra petit à petit, déserter par la Galactique du football.
Bientôt, les puissantissimes formations, à gros capital d’Emirats Arabes Unis, de Qatar et plus encore d’Arabie Saoudite, seront pris d’assaut par cette constellation de vedettes qui fuient la misère sud-américaine et africaine, pour des contrats pharamineux qu’ils ne trouveraient nulle part ailleurs.
Devrait-on s’inquiéter face à ce phénomène dont l’ampleur se fait ressentir au fil du temps ? Certainement pas si l’on sait que de tout temps, l’universalité du sport en général et le football en particulier, fut monnaie courante, depuis les grandes escapades d’Europe centrale et d’Amérique latine vers les somptueux clubs du Réal, du Barça, de l’Inter, de la Juventus…
Il est bien vrai que naguère, on quittait le bercail pour les charmes du bon football, axé sur la qualité et la passion, alors qu’actuellement, on le fait pour la Ferrari dernier cri!
Il n’en demeure pas moins évident que l’industrie du football qui s’insère sans frontières, dans l’économie du marché dicté par le système capitaliste infernal, est soumise à sa machine broyante dont les idéaux de l’olympisme initiés par Pierre de Coubertin ne sont plus qu’un slogan vain.
Comment peut-on concevoir, à l’heure actuelle, que le coût d’un joueur pourrait monter jusqu’à plus de 100, 150 ou 200 millions d’euros ? C’est insensé voire hallucinant!
Certes, le monde a beaucoup évolué en matière de sport, au niveau des infrastructures, de la médecine sportive, de la diététique, de la kinésithérapie…, au point de faire du sport une réelle science dont la rigueur est de mise, pour courir plus vite, sauter plus haut et viser plus juste.
Face à la rage de vaincre et la soif de se surpasser, dans une planète de plus en plus, mondialisée et où l’argent fait la différence, un pays comme l’Arabie Saoudite dont la tradition n’est pas du tout celle du football, peut se payer le luxe de s’ériger en pôle d’attraction des sommités du football mondial !
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