Maroc aujourd'hui

A vrai dire: La peur de l’année blanche!

  • Saoudi El Amalki //

Que veut le gouvernement de ces étudiants dont l’avenir est cruellement hypothéqué ? La réforme prétendue leur prévoit la réduction d’une année pour occasionner la dévaluation pure et simple de leur diplôme. Les facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire sont toujours en grève, depuis plus de trois mois sans que l’Exécutif ne daigne se lancer dans une issue salvatrice au désarroi des étudiants.

Le mutisme des responsables des deux départements, en l’occurrence ceux de l’enseignement supérieur et de la santé est assourdissant, depuis que la langue de bois est de mise. C’est à eux de trouver de terrains d’entente aux affres des manifestants qui ne cessent de s’égosiller à tue-tête et de brandir leur slogans protestataires.

Ces derniers ont dû reporter leur « marche de résistance », prévue pour le 25 avril au 6 mai, pour montrer leur bonne foi. C’est un signe d’apaisement à l’égard des décideurs qui continuent à garder leur démission assassine. Il semble qu’ils ne se soucient guère de leurs doléances, en dépit de leur alerte insistante au désastre dicté par la maudite réforme. « Comment peut-on tolérer la suppression d’une année et de se contenter de 6 ans pour une périodicité d’études déjà surchargée, alors que cette annulation cause sans doute, la concentration insupportable !», confie un étudiant désemparé.

«C’est un réel massacre de notre vie estudiantine, d’autant qu’une fois recruté dans la fonction pour le plus chanceux d’entre nous, on devra quitter après pas plus de trois ans de service ! », dit l’autre collègue désabusé. Que cherche donc le gouvernement par cette réforme drastique et draconienne qui n’arrange guère les étudiants. Économiser l’argent d’une année d’études ? Réduire les postes budgétaires ? Se débarrasser des cadres et les inciter à fuir leur patrie ?

Dans tous les cas, c’est un Exécutif incivique, irresponsable voire criminel qui se couvre de dérision, pas seulement dans le pays mais également au-delà des frontières. Comment admettre une attitude impassible après plus de trois mois d’arrêt des études les plus vitales pour la société, au moment où le royaume se lance dans une chevauchée de haute envergure de la protection sanitaire, initiée par le Souverain ? Il y a de quoi s’arracher les cheveux face à cette déchéance qui ne dit pas son nom ! L’année blanche se profile périlleusement à l’horizon et un appel Royal de détresse est fortement Sollicité pour mettre un terme à ce scandale.

          

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