Monde Aujourd’hui

A vrai dire: La France l’a échappé belle!

  • Saoudi El Amalki //

Encore une fois, la France est sortie indemne du tunnel lugubre de la xénophobie. Il a fallu toute la conscience du peuple des Lumières à venir à bout des ténèbres extrémistes. Jean Jaurès, l’un unificateur des courants socialistes de l’Hexagone du 20ème siècle avait dit cette belle citation : « Il ne peut y avoir de révolution que là où il y a conscience ! ».

Les français peuvent chanter haut et fort la Marseillaise lors du 14 juillet, fête célébrant la prise de la Bastille par la République. Au lendemain du premier tour des élections avec l’envolée fulgurante du RN, la France sentait monter d’un cran les sueurs froides au dos dans une trouille bleue collective, sauf le camp raciste qui se frottait les mains. Ce fut sans compter sur l’orgueil national du peuple qui gagnait in extremis une forte communauté composée en particulier de jeunes, en vue de clouer au pilori l’extrême droite conquérante.

Le triomphe du Nouveau Front Populaire est sans appel pour avoir tenu, tout au long de la campagne électorale un discours mobilisateur de ressaisissement. Les Insoumis, les Écologistes, les Socialistes, les Communistes et d’autres groupuscules de la gauche se sont résolument investis là cet effet, à travers les désistements au bénéfice des mieux classés aux diverses circonscriptions et des engagements conclus au préalable.

Mais, il ne faudra guère chanter victoire avant d’achever l’ogre qui rôde dans les parages, sachant que les extrémistes ont raflé pour le second tour, environs 10 millions voix, ce qui n’est pas du tout insignifiant à la veille des prochaines présidentielles en 2027. Le débat politique qui s’est amorcé durant les différentes phases électorales a payé dans la mesure où il a sans nul doute contribué à cette émergence de la conscience dont on parlait précédemment.

Certes, les partis de la gauche unifiée s’en sont tirés à bon compte pour avoir pu acheminer les récalcitrants vers les urnes et collecter les voix de désaffection. Toutefois, il ne faut se leurrer, ce n’est que partie remise, car les composantes de cette gauche plurielle risquent de s’effriter en cours de ce parcours, tant que le « mal-être » des français n’est pas complètement écarté. Et c’est là où l’extrême droite va puiser son électorat désabusé !

Ceci étant, la France a intérêt à jouer de la musique pour tous les concitoyens, puisque « là où il y a de la musique, il n’y a plus de place pour le mal », disait un jour le romancier espagnol, Miguel de Cervantes.

          

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