A vrai dire: La France au pied du mur!
- Saoudi El Amalki//
Quasiment une centaine de députés français s’en prend au président de la république par rapport à la froideur, à l’égard de notre intégrité territoriale. Une attitude hautaine qui non seulement, se met en dichotomie avec cette question, Ô combien sacrée pour l’allié privilégié de l’Hexagone, des décennies durant, mais également pour un parterre de pays africains dont le comportement tricolore s’avère à jamais, nostalgique du grief colonialiste d’antan.
A voir la légion de parlementaires signer une missive de vive contestation de la politique macroniste en chute libre, on est plutôt enclin à désavouer cette conduite altière, au sein de la plus haute instance de la hiérarchie républicaine. C’est autant dire que la conscience collective de l’intelligentsia politique hexagonale s’en est elle-même, ressentie une sorte de mea-culpa envers son entourage qui a toujours fait la force et le prestige de la France.
Elle n’y va guère par quatre chemins pour appeler son chef à sornettes à reconnaître la souveraineté du Maroc sur toutes ses provinces récupérées, tel que l’a déjà fait une flopée de ses compères de l’Europe, comme l’Espagne, l’Allemagne, l’Italie, la Belgique, les Pays-Bas…, pour ne citer que ceux-là, quoique le ton de reconnaissance diffère d’un pays à l’autre. La duplicité sournoise que le président ne cesse de mettre en exhibition, pareil au show d’équilibriste de cirque, avec la junte algéroise, n’a pas été du tout, apprécié par le clan d’hôtes de l’hémicycle français.
On retiendra pareillement que le sort du voisin de l’est auquel la tromperie anti-marocaine était montée de toutes pièces fut en fin de compte, tournée au vinaigre puisque leurs rapports basés inopinément, sur l’imposture opportune, au point que le pantin de la soldatesque algérienne vient de déterrer un passage fustigeant l’ère coloniale dans l’hymne national, à travers le décret présidentiel. De même, la France réprouvée et désemparée, du fait de la conduite irréfléchie de son président, est en passe de se faire égarer des plumes à la pelle, en Afrique, désormais en état de désapprobation vis-à-vis de l’ancien colon.
En parallèle, le dragon chinois et l’ours russe gagnent du terrain, par le biais respectivement des approches de la route de la soie et du Sommet Russie-Afrique, axées toutes les deux sur une coopération gagnant gagnant et fondées aussi sur le piédestal du respect et de la confiance. L’Afrique francophone, notamment le Niger, le Burkina Fasso, la Côte d’Ivoire, le Mali, la Centrafrique, le Sénégal…, anciennes colonies de la France s’insurgent aujourd’hui contre les actes colonialistes voire impérialistes qu’elle dicte sur la ressource naturelle et la propre autonomie, de pus en plus convoitées à la restitution à leurs vrais détenteurs.
La lettre des députés français au chef de l’Etat, en ces moments de recul africain et de prise de conscience de la tyrannie de l’époque révolue, déborde d’enseignements sur une France au pied du mur, face à un mouvement de révolte qui s’instaure à grande enjambée sur un continent, injustement et inhumainement mis à sec et spolié, pendant des années.
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