Agadir aujourd'hui

A vrai dire: La France à la croisée des chemins

  • Saoudi El Amalki //

En dissolvant illico, l’Assemblée Nationale de la 5ème république, après l’échéance des élections européennes, Emmanuel Macron donne libre cours aux hypothèses et , de ce fait, sème l’incertitude dans la vie politique française.

Une fois de plus, l’extrême droite s’érige en véritable croque-mitaine contre laquelle tout le monde tente de faire bloc. Le spectre des quinquennats précédents où cet épouvantail passait au second tour pour se retrouver à plusieurs reprises en face de l’une ou l’autre des courants historiques de la république française, installe encore une fois encore, un sentiment de désarroi dans les diverses franges de la société.

A présent, la Droite traditionnelle, frileuse et timorée, paraît désarmée pour tenir tête au RN, vent en poupe par ses prouesses européennes, à l’image du président pris de panique, s’est précipitamment lancé le pavé dans la mare.

Alors que le peuple de la Gauche, dès dimanche dernier en soirée, s’est mobilisé toutes obédiences confondues, dans tout le territoire français, pour appeler à l’Unicité de ses ramifications plus particulièrement, les Insoumis, les Socialistes, les Ecologistes, les Communistes et d’autres groupuscules…

Après d’intenses pourparlers, leurs leaders ont pu parapher un acte de naissance d’un accord commun, selon lequel ils mettraient un candidat unique aux circonscriptions de l’ensemble du territoire.

Mais, il semble en revanche, que des désaccords surgissent au choix des candidats au sein du parti cher à Jean-Luc Mélenchon qui apparemment, pour d’anciens « règlements de compte » aurait contourné d’investir certains de ses rivaux.

Ce tiraillement pourrait tourner au vinaigre et hypothéquer voire compromettre toutes les chances d’une coalition salvatrice de ce cauchemar extrémiste qui plane aux airs.

Il va sans dire qu’une fois de plus, la France risque de flétrir dans le communautarisme de la xénophobie rageuse si elle continue à verser dans l’irresponsabilité, tel que l’avait écrit le Secrétaire Mational du PCF, Fabien Roussel : « la gravité de ce moment exige la responsabilité ! ».

Le jeu de poker auquel s’est adonné Macron aurait scellé, sans doute, l’ultime clou au cercueil d’une France tolérante et avenante, en parfaite harmonie avec ses valeurs républicaines.

Le mouvement étendu de gauche qui se tisse actuellement dans la quasi-totalité du pays tricolore, serait non seulement un collectif large contre l’arrivée au pouvoir le 7 juillet prochain, des extrémistes, mais également et surtout un front populaire de transition contre la politique macroniste dévastatrice.

Seule la gauche serait en mesure de relever ces défis, à condition qu’elle parvienne à se cimenter en conglomérat compact et soudé pour mettre en échec le danger raciste et reproduire un nouveau projet réformiste susceptible de persuader et d’accrocher les français !

          

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